separateurCreated with Sketch.

Dans l’Orne, la mission se vit aussi avec un verre de calva

Le village de Ménil-Hermei (Orne).

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Domitille Farret d'Astiès - publié le 12/11/20
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Dans le diocèse de Séez (Orne et Basse-Normandie), du 24 octobre au 1er novembre 2020, la Mission Toussaint a rassemblé près de 90 missionnaires venus témoigner dans les campagnes en famille. Témoigner de l’Évangile dans les petits villages de campagne, c’est possible. Du 24 octobre au 1er novembre, près de 90 missionnaires venus de différentes régions de France ont participé à Toussaint 2020, une mission conduite entre autres par des familles, dans deux paroisses rurales du Val d’Orne. L’objectif ? Aller à la rencontre des habitants, les écouter, les rencontrer et prier avec eux. Parmi ces missionnaires, des célibataires, des adultes, des adolescents, des enfants… Catherine Rolland, 37 ans, est venue de région parisienne afin de participer à cette mission avec trois de ses enfants. Elle compare son expérience à celle d’un téléphone portable qui, une fois branché sur le secteur, recharge sa batterie. “C’est très chargé de belles rencontres en vérité et concrètes. On ressort avec une grande joie et une espérance et cela nous permet de vivre notre foi de façon intense”.

J’ai saisi l’occasion de le rejoindre dans ce qu’il était en prenant ce qu’il y a avait sur la table, c’est-à-dire du calvados.

Parmi les personnes qui l’ont marquée, Michel, un septuagénaire du Ménil-Hermei, une commune de quelque 200 habitants. Lorsqu’il ouvre sa porte, cinq missionnaires, dont trois enfants, lui font face. S’il hésite un peu au début, le vieil homme fait rapidement entrer la petite troupe. “Malgré les masques, il a vu nos sourires et notre enthousiasme. Il nous a proposé à boire un petit quelque chose, et ses bouteilles se trouvant sur la table, j’ai saisi l’occasion de le rejoindre dans ce qu’il était en prenant ce qu’il y a avait sur la table, c’est-à-dire du calvados”, raconte la mère de famille. “Nous étions transis par le froid et l’humidité, j’ai donc rajouté que cela nous réchaufferait et que nous ne pouvions pas passer en Basse-Normandie sans goûter le calvados. Éclats de rire de tout le monde !”.

Mission-Toussaint.jpg

Mission Toussaint
L'équipe de missionnaires entoure Michel.

Partis pour un petit fond de calva, les missionnaires finissent par goûter aussi la liqueur de feuilles de vignes préparée par la compagne de Michel, et de fil en aiguille, à échanger autour de sujets beaucoup plus personnels. Divorcé, brouillé avec ses enfants, Michel leur raconte son histoire. “À ce moment-là, j’ai vraiment senti dans mon cœur qu’il avait une profonde tristesse. Nous avons parlé du pardon et de la miséricorde de Dieu et je l’ai invité à venir pardonner. Je lui ai dit qu’apprendre à aimer celui qui n’est pas prêt à nous pardonner, cela changeait nos cœurs, et que s’il n’y arrivait pas, il pouvait demander chaque jour la grâce du pardon. Puis nous avons été amenés à prier ensemble pour la paix dans sa famille. Le fait que l’on fasse cette prière pour lui, ça l’a beaucoup touché car il s’est senti aimé, quelles que soient les circonstances qui avaient pu le blesser. Il a eu les larmes aux yeux. Le Seigneur nous utilise pour transmettre l’amour qu’il a pour nous tous”.



Lire aussi :
Missionnaire à la campagne (2/3) : l’évangélisation une école de la vie au service du prochain

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !