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Ils attribuent la guérison de leur bébé à Notre-Dame de Lourdes

NEWBORN

Photo d'illustration.

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Jesús V. Picón - publié le 08/11/20
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Ana Paula Morales Martínez a donné naissance le 25 août 2020 à une adorable petite fille prénommée Lourdes. Mais très rapidement, les médecins constatent de nombreuses tumeurs sur son corps. Désespérés elle s'est tournée avec son mari, Javier, vers Notre-Dame de Lourdes. La fillette est aujourd’hui guérie, ses parents attribuent ce ‘miracle’ à la Vierge de Lourdes.

Ce devait être le plus beau jour de leur vie. Le 25 août 2020, Ana Paula Morales Martínez, journaliste catholique mexicaine, donne naissance à une petite fille qu’elle décide d’appeler, avec son mari Javier, Lourdes. Une joie qui laisse rapidement place à l’inquiétude. Dès que le bébé est né - par césarienne -, les médecins demandent à la mère si elle a été en contact durant sa grossesse avec une personne atteinte de varicelle ou de rougeole. "Mon bébé avait comme des boules de pus sur tout le corps", décrit la mère à l'édition espagnole de Aleteia. "Au début, personne ne savait ce que c'était", se rappelle son mari, Javier. "Je pensais que c'était une petite maladie virale, mais le dermatologue a dit qu'il valait mieux avoir des biopsies pour voir exactement ce que c'était."

En attendant le diagnostic, Ana Paula s'est souvenue qu'ils avaient encore chez eux de l'eau de Lourdes, d'un voyage qu'elle avait fait en Europe en 2014 et qu'elle avait donné à Javier avant qu'ils ne décident de se fiancer. "Nous nous sommes mariés il y a trois ans et Javier avait encore un peu de cette eau. Alors, quand j'ai vu que notre bébé était malade, j'ai dit à Javier d'apporter ce qui restait de l'eau de Lourdes à l'hôpital". Javier reprend : "Nous l'avons mis sur la tête de notre fille et nous avons confié sa guérison à la Vierge, avant même de savoir à quel point sa maladie était grave."

Le lundi 31 août, le néonatologiste et le dermatologue appellent les parents afin de les informer du résultat : la fille est née avec une histiocytose langerhansienne. "Quand ils nous ont donné les résultats, je n'ai pas vraiment compris ce qu'était cette maladie jusqu'à ce que je découvre qu'il s'agissait d'un type de cancer très rare", raconte Javier. "Quand ils ont commencé à nous expliquer la maladie, j'ai commencé à pleurer", se remémore de son côté Ana. "Mais ces deux médecins étaient bienveillants, ils nous parlaient de foi. Ils nous ont dit que nous devions faire d'autres études et ils ont recommandé un oncologue pour enfants." S’ensuit un échange au cours duquel le médecin recommande une chimiothérapie pour le bébé. Mais "les deux autres médecins, le néonatologiste et le dermatologue, nous ont dit qu'il s'agissait d'une maladie très rare, qui touche une personne sur 3 millions et qu’il y avait des enfants qui se guérissaient d'eux-mêmes".

Ana Paula écrit aussitôt à ses amies religieuses "pour leur demander de prier et de confier ma fille à la Vierge de Lourdes". Elle demande aussi à des amis participant à des groupes de prière de porter sa fille dans leurs prières. "J’ai également interrogé des évêques et prêtres que je connaissais", souligne la jeune maman. Une formidable chaîne de prière s’est alors créée. "Mais moi, personnellement, je pouvais à peine prier. Et pareil pour Javier". Une de ses amies religieuses lui recommande alors cette simple prière: "Jésus, je te fais confiance." Quand Ana Paula se réveille la nuit en pleurant, elle récite cette phrase. "Ma plus grande crainte était qu'ils envoient ma fille en chimiothérapie", reconnaît Javier.

C’est alors que ce qui apparaissait inimaginable finit par se produire. Quelques jours après, l’oncologue convoque les parents pour leur dire que leur fille n’a plus rien. La première chose que demande Ana Paula, est si les médecins avaient fait une erreur dans le diagnostic initial. "Il m’a répondu que c'était impossible parce que les deux échantillons de biopsie qu'ils avaient faits disaient la même chose", indique-t-elle. "À ce moment, j'ai remercié Dieu et la Vierge. J’attribue le miracle à la Vierge de Lourdes car, depuis le jour où nous avons mis l'eau de la grotte, nous l'avions déjà confiée à la Mère de Dieu".

C’est la force de la prière qui a sauvé notre fille.

"C’est la force de la prière qui a sauvé notre fille", assure la mère. "C’est ce que dit l'Évangile: ‘quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux’ (Mt 18, 20) ainsi que ‘Demandez, on vous donnera’ (Mt 7, 7)". Le 3 octobre, Javier et Ana Paula ont baptisé leur petite fille du nom de Lourdes.

Parce que le terme de miracle s’emploie facilement dans le langage courant, l’édition espagnole d’Aleteia est allée à la rencontre de l’un des médecins ayant suivi le cas de la petite Lourdes, la dermatologue mexicaine Adriana Valencia Olvera, qui exerce à l'hôpital pour enfants Federico Gómez.  "Il n’est en fait pas courant de voir des nouveau-nés avec cette manifestation. Il y a des auteurs qui parlent de seulement 40 cas rapportés dans le monde de bébés nés avec une histiocytose langerhansienne", indique la dermatologue. "Et c’est ce que nous avons diagnostiqué chez Lourdes". Si le bébé semble pour le moment guéri, elle prévient : "Lourdes est une petite fille qui doit être surveillée de près pour être sûre qu'elle ne développera pas la maladie à un autre moment".

Nous avons des connaissances et des instruments médicaux qui aident les gens à guérir mais je pense aussi qu’il y a quelqu'un au-dessus qui définit le cours.

À la question de savoir ce qu’elle pensait de cette guérison en tant que médecin mais aussi en tant que femme de foi, Adriana Valencia Olvera prend le temps de la réflexion. "En tant que médecin, je peux dire qu'il y a d'autres cas signalés qui sont ‘autolimités’, c'est-à-dire que ce n'est pas le seul cas signalé dans lequel les blessures disparaissent sans traitement. Donc, en théorie, il peut y avoir une explication scientifique. Cependant, j'ai appris de la médecine mais aussi en tant qu'être humain qu'il y a quelqu'un qui marque le chemin de chaque personne ici". Partageant son expérience, elle raconte : "Quand j'ai été formée en tant que pédiatre, j'ai été très marqué par le fait qu'il y avait des enfants que nous quittions le soir, selon nous, beaucoup mieux, et qui étaient partis le lendemain. À l’inverse, certains petits dont on était sûr qu'ils n'allaient pas se remettre, ont vu leur état s’améliorer progressivement. Je crois vraiment que la vie ne dépend pas de l'être humain. Nous avons des connaissances et des instruments médicaux qui aident les gens à guérir mais je pense aussi qu’il y a quelqu'un au-dessus qui définit le cours."

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