Dans la province du Shanxi (Chine), huit religieuses ont dû quitter leur couvent après avoir été victimes de harcèlement de la part du gouvernement. Lorsqu’en août dernier on leur a demandé d’ôter la croix de leur couvent, cela a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. À la suite d’intimidations répétés de la part des autorités locales, huit religieuses catholiques de la province du Shanxi (nord-est de la Chine) auraient décidé de quitter leur couvent selon Bitter Winter, un quotidien en ligne spécialisé sur la question de la liberté de religion et des droits de l’homme en Chine.
Quatre caméras de surveillance avaient été installées dans le couvent afin de surveiller les sœurs et leurs visiteurs. Il était même prévu d’en installer d’autres dans le réfectoire, la cuisine et la buanderie, mais les sœurs avaient cependant réussi à l’empêcher. L’une des religieuses rapporte que le gouvernement avait engagé un policier et deux fonctionnaires locaux afin de surveiller le couvent. “Ils venaient souvent à l’intérieur du couvent pour s’enquérir de nos activités, parfois la nuit. Le gouvernement a même engagé des voyous pour nous harceler”.
Des croix fréquemment ôtées
Pour elles, enlever la croix du couvent était impensable. “La croix est un symbole de Salut. Le retirer, c’était comme couper notre propre chair”, a affirmé l’une des religieuses, ajoutant : “Si nous avions refusé de l’enlever, le gouvernement aurait démoli le couvent”. Déclarées “personnes dangereuses”, elles ont été sommées d’ôter tous les autres symboles religieux, ce qui a entraîné la suppression de toutes les croix ainsi que d’une douzaine de statues au sein même de leur couvent.
En Chine, la campagne de répression anti-chrétienne se poursuit et le pouvoir communiste continue de démolir les croix. Le parti tolère difficilement la présence de l’Église catholique et si l’oppression du gouvernement chinois à l’égard des catholiques n’est pas toujours visible, elle reste pourtant omniprésente.
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