Une pétition pour demander l’autorisation des messes publiques pendant le reconfinement circule sur Internet depuis ce vendredi 30 octobre. En moins de 24 heures, plus de 33.000 signatures ont été recueillies.“Pour nous, aller à la messe est nécessaire au même titre que d’aller acheter à manger dans un magasin.” C’est le message de Geneviève Chotard et Jean-Benoît Harel, tous deux âgés de 23 ans et respectivement étudiants en histoire et en droit. Après les annonces d’Emmanuel Macron ce mercredi 28 octobre, ils ont décidé de lancer une pétition en ligne, pour lui demander d’autoriser les paroisses à accueillir les fidèles, au même titre que les écoles ou les supermarchés restent ouverts. La pétition a été lancée ce jeudi 29 octobre au soir, quelques heures après le tragique attentat dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, à Nice.
Nous avons besoin de messes.
En moins de 24 heures, plus de 33.000 personnes ont signé. Un succès inattendu pour les deux jeunes étudiants, mais qui illustre, selon eux, le besoin des catholiques de se rassembler en ces temps troublés. “En tant que pratiquants, nous nous sommes sentis attaqués par ce qu’il s’est passé à Nice. A plus forte raison en ce moment, nous avons besoin de messes. Nous considérons que l’homme a aussi besoin de nourriture spirituelle”, explique Geneviève Chotard à Aleteia.
Suspension des messes le 3 novembre
Après une première annonce du gouvernement indiquant que les messes publiques seraient suspendues après la Toussaint, le décret publié le 29 octobre précise que les dispositions de l’article 47 – celui sur les cultes – entrera en vigueur à compter du 3 novembre 2020. À partir du 3 novembre, les établissements de culte seront toujours autorisés à rester ouverts. Mais “tout rassemblement ou réunion en leur sein est interdit à l’exception des cérémonies funéraires dans la limite de 30 personnes”, précise le texte.
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L’interdiction faite par le reconfinement de réunir les fidèles pour les célébrations est en partie contestée par des catholiques. Certains évêques s’en sont émus. Un référé-liberté contre la fermeture des lieux de culte a été déposé devant le conseil d’Etat.