Un homme a tué trois personnes à l’aide d’un couteau dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption de Nice, ce jeudi 29 octobre, vers 9h. Dans l’après-midi, Emmanuel Macron s’est rendu sur place avec le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort. Revivez cette journée en images. Un attaque au couteau a eu lieu ce jeudi 29 octobre vers 9h dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption Nice. L’assaillant a tué trois personnes et fait plusieurs blessés. Le maire de la ville, Christian Estrosi, a précisé que deux des victimes sont décédées à l’intérieur de la basilique, “notamment le gardien si apprécié par les paroissiens“. La troisième victime est une femme qui avait trouvé refuge dans un café à proximité et que les services de secours n’ont pas pu sauver. D’après Le Parisien, il n’y avait pas de messe en cours à ce moment-là. Emmanuel Macron est arrivé sur place dans l’après-midi ainsi que le président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort.
L’assaillant muni d’un couteau a été grièvement blessé et interpellé rapidement par la police. “Je confirme que tout laisse supposer à un attentat terroriste au sein de la basilique Notre-Dame de Nice”, a indiqué Christian Estrosi sur Twitter. Alors qu’il était médicalisé sur place, l’assaillant “n’a cessé de répéter en boucle ‘Allah akbar'”, a-t-il précisé. Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour “assassinat” et “tentative d’assassinat”.
Les églises de Nice fermées et placées sous protection policière
“Ma tristesse est infinie en temps qu’humain devant ce que d’autres êtres, dits humains, peuvent commettre”, a réagi dans la matinée Mgr André Marceau, évêque du diocèse de Nice. “Toutes mes prières rejoignent les victimes, leurs proches, les forces de l’ordre en première ligne de cette tragédie, prêtres et fidèles meurtris dans leur foi et leur espérance. Que l’esprit de pardon du Christ prévale face à ces actes barbares”. Toutes les églises de Nice sont fermées et placées sous protection policière jusqu’à nouvel ordre. “Dieu s’est révélé un Dieu d’amour. Assassiner en son nom est le vrai, le seul blasphème, une insulte à ce qu’Il est”, a de son côté réagi Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris. “Depuis le commencement les chrétiens sont persécutés et aujourd’hui encore ce sont eux qui, bien qu’ils prêchent et vivent de l’amour de Dieu et du prochain tout ensemble, payent le plus lourd tribu à la haine et à la barbarie”.
Après une minute de silence observée à l’Assemblée nationale en début de matinée, le Premier ministre Jean Castex, qui devait présenter le plan de reconfinement, a quitté l’hémicycle pour se rendre directement à la cellule de crise mise en place place Beauvau par Gérald Darmanin. “Je ne peux, une nouvelle fois dans les circonstances très difficiles que notre pays traverse, dans les épreuves qu’il subit, qu’appeler l’ensemble de la représentation nationale à l’unité et à la cohésion”, a dit le chef du gouvernement aux députés avant de rejoindre la cellule de crise.
Président de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Eric de Moulins-Beaufort a assuré porter dans sa prière “les victimes et leurs proches”. “Nous sommes émus, très touchés et dans une sorte de sidération devant ce genre d’acte innommable”, a indiqué le père Hugues de Woillemont, le porte-parole de la CEF. “Il y a une urgence à combattre cette gangrène qu’est le terrorisme, de la même façon qu’il y a urgence à mettre en place de manière concrète une fraternité dans notre pays”, a-t-il ajouté. “Les Chrétiens ne deviennent pas une cible à abattre”.
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