Alors que la France célèbre cette année le centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, la créatrice de médailles de baptême Anne Kirkpatrick vient d’élaborer une superbe médaille à l’effigie de la patronne secondaire de la France.Jeanne d’Arc est à la fois le personnage le plus documenté de son temps et le plus mystérieux. Petite paysanne de Domrémy, elle s’est transformée en un incroyable chef de guerre et a changé le cours de l’histoire de France. “Elle incarne l’union maximale du ciel et de la terre, tant au niveau personnel que collectif. Rien n’est plus naturel en elle que le surnaturel, ni de plus enraciné que sa foi”, explique à Aleteia Pauline de Préval, auteur de l’ouvrage Jeanne d’Arc, sur la terre comme au ciel. “Chacun de ses actes semble ramener le monde à quelque chose de l’unité de ses origines, et sa mission de libérer sa patrie et de faire sacrer son roi répond au même impératif d’unité”.
Une personnalité fédératrice, douce et déterminée, qui, encore aujourd’hui, inspire largement. Ancienne institutrice devenue sculpteur puis artiste médailleur dans le Gers, Anne Kirkpatrick, secondée par son fils, s’est lancée il y a quelques années dans la création de médailles de baptême originales, dans une recherche constante de simplicité, de douceur et de beauté. Alors que la France célèbre cette année le centenaire de la canonisation de Jeanne d’Arc, c’est le visage de la patronne secondaire de la France qui a inspiré l’artiste. “Je me suis donc mise en quête de découvrir toutes les nombreuses médailles qui avaient été créées avec le visage de Jeanne d’Arc”, raconte-t-elle à Aleteia. “Mais voyant qu’aucun nouveau modèle n’avait été créé depuis cinquante ans, cela m’a donné envie d’en réaliser un”.
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Une créatrice de médailles en quête du Beau
Pour créer cette nouvelle médaille, Anne Kirkpatrick s’est d’abord appuyée sur… ses souvenirs. “Je l’ai fait spontanément avec l’image que j’en avais, ce que je connaissais d’elle, comme tout le monde”. Quand l’artiste réalise une médaille, contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’a pas de modèle en tête. “Je fais, j’agis, je n’ai pas d’image précise, je me laisse guider. Lorsque la médaille est terminée, je la regarde objectivement”.
Une fois le modèle réalisé, elle se replonge alors avec délice dans l’histoire de la sainte patronne de la France. “Je me suis alors rendu compte que mon modèle correspondait à ce qu’elle fut : je voulais renvoyer une image de jeunesse, de simplicité et de douceur tout en rendant compte du rôle qu’elle a joué dans l’histoire”, raconte-t-elle. “Or de nombreux documents, notamment les écrits de son procès font référence à sa douceur intérieure qui en émut plus d’un aux larmes, à son courage qui espère contre toute espérance, à son armure qui fut son garde-corps … et à son étendard dont elle dit à ses juges qu’elle le préférait quarante fois plus à son épée”.
Avec cette médaille, Anne Kirkpatrick espère qu’on changera de regard. “Jeanne d’Arc est un modèle de foi, un modèle absolu et pas seulement comme une sainte guerrière et une héroïne. C’est une femme remarquable : elle est comme le levain dans la pâte qui lève progressivement. Elle a d’ailleurs été canonisée cinq siècles après ! Avec cette médaille j’espère continuer à la révéler, à diffuser cet exemple comme une petite lumière sur le chemin de la sainteté.”
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