À Bellocq (Pyrénées-Atlantiques), le passant peut découvrir sur le tympan de l’église du XIIIe siècle de petits pèlerins de pierre pas comme les autres. S’ils tiennent à la main le bourdon, le mythique bâton des pèlerins de Saint Jacques, ils portent sur la tête le non moins mythique béret basque. La plus vieille représentation de ce couvre-chef si typique.Édifiée au XIIIe siècle, l’église Notre-Dame de Bellocq est une des plus anciennes églises du Béarn. Son architecture, sa nef et les sculptures de ses portails sont autant de témoignages sur l’histoire du village et des coutumes de la région à l’époque médiévale. Et c’est là que l’on peut découvrir, immortalisés dans la pierre, des pèlerins de Compostelle, reconnaissables grâce au bâton de pèlerin, le “bourdon” qu’ils tiennent à la main, qui sont chapeautés… d’un béret basque. Ces représentations sont les plus anciennes du célèbre couvre-chef, et prouvent ainsi qu’il est bel et bien utilisé depuis des siècles !
Le bourdon, on le sait, est une aide précieuse pour la marche mais au Moyen-âge, il permet aussi aux pèlerins de se défendre des brigands ou des animaux sauvages. Si l’on n’a jamais retrouvé trace de bourdons du Moyen-âge, c’est que les pèlerins se faisaient enterrer avec. Quant au béret basque, il a également de nombreuses utilités pour un pèlerin. Il protège du soleil ou des intempéries, il peut servir de panier à cerises ou à champignons, mais il peut aussi devenir une arme lorsqu’on le fait tournoyer rempli de terre ou d’un gros caillou !
Toujours visible de nos jours, surtout dans le Sud-Ouest, il est porté de façon différente que l’on soit Basque, Landais ou Béarnais ! Pas évident de donner avec précision la nationalité de ces pèlerins de pierre, mais une chose est sûre, ils étaient parfaitement équipés pour le Camino !
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