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Covid-19 : le cardinal Sarah plaide pour un retour à la normale de la vie chrétienne

Le cardinal Robert Sarah

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I.Media - publié le 14/09/20
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“Il est nécessaire et urgent de revenir à la normalité de la vie chrétienne” malgré la pandémie de Covid-19, a déclaré le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, dans une lettre intitulée “Revenons avec joie à l’Eucharistie !” rendue publique le 12 septembre 2020 sur Vatican News.Comme en témoigne l’actualité récente, la pandémie de Covid-19 est partie pour s’installer. Si le contexte est donc bien particulier, “il est nécessaire et urgent de revenir à la normalité de la vie chrétienne”, a martelé le cardinal Robert Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements, dans une lettre intitulée “Revenons avec joie à l’Eucharistie !” rendue publique le 12 septembre 2020 sur Vatican News. Dans cette missive envoyée aux présidents des Conférences épiscopales, il rappelle que les retransmissions de la messe en ligne ne sauraient se substituer à l’Eucharistie.

La dimension communautaire de la vie chrétienne, explique le haut prélat, a un sens théologique : “Dieu est la relation des personnes dans la Très Sainte Trinité”. En opposition aux païens, les chrétiens ont donc très tôt construit des lieux “où les fidèles pourraient se reconnaître comme communauté de Dieu” et dans lesquels leur présence est attendue.

Dès que les circonstances le permettent, il est donc “nécessaire et urgent de revenir à la normalité de la vie chrétienne, qui a le bâtiment de l’église pour foyer”, demande le préfet en rappelant que l’Eucharistie reste “le sommet vers lequel tend l’action de l’Église et en même temps la source d’où émane toute sa force”. Si les chrétiens ont accepté ce temps de jeûne eucharistique, il faut revenir à présent au Christ avec “avec un désir accru” afin d’évangéliser.

Que tous reprennent leur place dans l’assemblée des frères.

Reconnaissant que les médias ont rendu un grand service durant la pandémie, il rappelle “qu’aucune retransmission [de la messe] équivaut à une participation personnelle ou ne peut la remplacer”. Le contact physique avec le Christ est “irremplaçable”, insiste-t-il, et ces retransmissions risquent même d’éloigner les fidèles de la “rencontre personnelle et intime avec le Dieu incarné”. Passé le virus, “il faut que tous reprennent leur place dans l’assemblée des frères”, exhorte-t il en encourageant ceux qui ont été trop longtemps absents des bancs de l’Église.


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Le Guinéen évoque également les conséquences du virus en matière liturgique : “une attention particulière aux normes d’hygiène et de sécurité ne peut pas conduire à la stérilisation des gestes et des rites”, met-il en garde. Il somme encore les évêques de veiller à ce que les célébrations eucharistiques ne soient pas considérées comme des “rassemblements” aux yeux des autorités civiles. Ces dernière ne peuvent pas légiférer en matière liturgique.

Le droit d’adorer le Christ va au-delà des normes d’hygiène

Faciliter la participation des fidèles ne doit pas non plus conduire à s’essayer à des “expériences rituelles improvisées”, écrit-il en appelant à respecter les normes liturgiques. Il reconnaît également aux fidèles “le droit de recevoir le Corps du Christ et d’adorer le Seigneur présent dans l’Eucharistie de la manière prévue, sans limitations allant même au-delà de ce qui est prévu par les règles d’hygiène édictées par les autorités publiques ou par les évêques”.

Sur ce dernier point, le préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements apporte un élément permettant de discerner : “L’obéissance est un principe sûr pour ne pas commettre d’erreur. Obéissance aux normes de l’Église, obéissance aux évêques. En période de difficulté (par exemple on pense aux guerres, aux pandémies), les évêques et les conférences épiscopales peuvent donner des règlements provisoires auxquels il faut se conformer. L’obéissance sauvegarde le trésor confié à l’Église. Ces mesures dictées par les évêques et les conférences épiscopales expirent lorsque la situation revient à la normalité”.



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