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Qui était vraiment mère Teresa ?

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La rédaction d'Aleteia - publié le 04/09/20
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Fêtée le 5 septembre, mère Teresa fait partie des figures de l'Église largement connues au-delà des sphères catholiques. Mais savez-vous bien qui elle était ?

Leurs échanges pleins de tendresse émouvaient leur entourage. Mère Teresa était très proche du pape Jean Paul II, dont elle était l'aînée de dix ans. Une grande affection ainsi qu'une sincère compréhension les unissaient. En 1986, c'est la religieuse fondatrice des Missionnaires de la charité qui accueillait le pontife polonais lors de son premier voyage en Inde. En 2003, c'est lui qui l'a proclamée bienheureuse.

Ce petit brin de femme d'origine albanaise de 1,52 mètres de haut est né à Skopje le 26 août 1910. Agnès Gonxha Bojaxhiu - son nom civil - est la benjamine de sa fratrie. Elle perd son père alors qu'elle n'a que 8 ans mais sa mère l'élève avec fermeté et amour, ce qui a influencé son caractère ainsi que sa future vocation. À 18 ans, désireuse de devenir missionnaire, elle quitte sa famille pour entrer en Irlande chez les sœurs de Lorette, une congrégation féminine enseignante. C'est là qu'elle reçoit le nom de sœur Maria Teresa, en référence à Thérèse de l'Enfant-Jésus. Elle est ensuite envoyée par sa communauté en Inde et débarque à Calcutta le 6 janvier 1929, dans une école où les élèves sont issus de familles aisées.

"L'appel dans l'appel"

Le 10 septembre 1946, au cours d'un voyage en train de Calcutta à Darjeeling pour la retraite annuelle de sa communauté, elle reçoit son "inspiration", ce qu'elle nommera "l'appel dans l'appel". D'une manière inexplicable, le désir d'étancher la soif d'amour de Jésus devient le moteur de toute sa vie. Elle reviendra en 1993 sur cette expérience en écrivant dans une lettre : "“J'ai Soif” est bien plus profond que Jésus vous disant “Je vous aime”. Tant que vous ne savez pas au plus profond de vous que Jésus a soif de vous, vous ne pouvez pas savoir qui il veut être pour vous".

Au cours des semaines et des mois successifs, à travers des voix et des visions intérieures, elle comprend mieux le message de Jésus : il lui demande de fonder une congrégation religieuse, les Missionnaires de la Charité, vouée au service des plus pauvres. Près de deux ans d'épreuves et de discernement s'écoulent avant qu'elle commence son œuvre. Le 17 août 1948, elle porte pour la première fois le sari blanc à liserés bleus et quitte son couvent de Lorette pour entrer dans le monde des plus pauvres.

Impact sur l'Église catholique

Jean Paul II l'a appelée "l'icône du bon Samaritain", déclarant qu'elle allait partout pour servir le Christ dans les plus pauvres des pauvres. "Ni les conflits ni les guerres ne peuvent être un obstacle pour elle", a-t-il un jour affirmé. Lors de sa messe de béatification pour, en 2003, il a raconté qu'elle venait occasionnellement lui "raconter ses expériences au service des valeurs évangéliques", évoquant ses interventions en faveur de la vie et contre l’avortement, notamment le 10 décembre 1979, alors qu'elle recevait le prix Nobel de la paix à Oslo. Lors de cette même messe, le pape polonais a également lancé :

Le pape François, lors de la messe de canonisation de la "sainte de Calcutta", le 4 septembre 2016, a déclaré que "sa mission dans les périphéries des villes et dans les périphéries existentielles perdure de nos jours comme un témoignage éloquent de la proximité de Dieu aux pauvres parmi les pauvres. [...] Je crois qu’il nous sera un peu difficile de l’appeler sainte Teresa ; sa sainteté nous est si proche, si tendre et si féconde que spontanément nous continuerons de lui dire : “Mère Teresa”. Que cet infatigable artisan de miséricorde nous aide à comprendre toujours mieux que notre unique critère d’action est l’amour gratuit, libre de toute idéologie et de tout lien et offert à tous sans distinction de langue, de culture, de race ou de religion.

Si mère Teresa rayonnait, une autre de ses facettes a été découverte par beaucoup après sa mort. Cachée à tous les yeux, même à ceux de ses proches, sa vie intérieure a été marquée par une profonde nuit de la foi. Celle qui disait d’elle-même "je suis un bout de crayon dans les mains de Dieu" a connu un "passage à vide" qui a duré près de 50 ans. Au cours de cette nuit de la foi, qu'elle raconte dans ses écrits intimes, elle expérimente le sentiment douloureux et constant de la séparation d'avec Dieu, se sentant rejetée par lui tout en désirant profondément l'aimer. À travers ces ténèbres, elle a partagé la soif de Jésus d'être aimé et la désolation intérieure des plus pauvres.

En images : Des pensées de mère Teresa pour illuminer votre vie quotidienne
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