Le pape François recevra le 4 septembre 2020 une fratrie d’infirmiers qui se sont engagés dans des services de réanimation au plus fort de la pandémie de Covid-19 en Italie. Ils s’appellent Raffaele, Stefania, Valerio et Maria Mautone. Ils sont frères et sœurs et infirmiers tous les quatre. Le 4 septembre, le pape François les recevra au Vatican avec conjoints et enfants. Une offre qu’ils n’ont pas pu refuser. Le clan Mautone s’est en effet donné corps et âme au plus fort de la pandémie de Covid-19 et le pontife argentin souhaite les remercier pour le travail qu’ils ont accompli dans différents services de réanimation. Valerio, 43 ans, et Maria, 36 ans, travaillaient à l’hôpital Sant’Anna de Côme, Raffaele, 46 ans, à Lugano, en Suisse, tout près de la frontière avec l’Italie, tandis que Stefania, 38 ans, donnait des soins à l’hôpital Pellegrini de Naples. Appelés en réanimation alors que le virus faisait rage dans la Botte, ils n’ont écouté que leur courage pour se mettre au service de leurs frères malades.
Aider les autres, les Mautone ont cela dans le sang. Leur père Giorgio, qui était lui-même soignant, leur a transmis ce virus et c’est à la maison qu’ils ont découvert l’importance du service. Cette vocation familiale s’est transformée en véritable mission durant la phase aiguë du Covid-19, souligne I.Media. Tout au long de la crise, ils ont pu compter sur l’amour qui unissait leur famille.
Une “boîte de larmes”
La fratrie avait écrit au Pape afin de lui demander son soutien pour que le prix Nobel de la Paix 2020 soit attribué aux infirmiers. Interpellé par cette requête, il les a conviés à le rencontrer. Le clan Mautone a prévu de lui apporter une “boîte de larmes”. À l’intérieur, des rêves, des angoisses, des joies, des peines de personnes qui ont été directement confrontées au coronavirus : certaines sont tombés malades, d’autres ont vécu la mort d’un proche ou ont travaillé en première ligne. Les Mautone offriront également au Pape une tenue de soignant. “Si les lettres représentent les larmes et l’uniforme la sueur versée de tout le personnel de santé, nous portons aussi avec nous une volonté de vivre, l’amour du prochain”, ont-ils expliqué.
L’un des quatre, Valerio a décidé de se rendre à pied au rendez-vous papal en empruntant la via Francigena. Il sera probablement rejoint par son frère aîné pour les cinquante derniers kilomètres. Le Covid-19 a été pour lui une période éprouvante. “Ç’a été une expérience professionnelle très dure et j’ai vécu des moments de crise psychologique”, a-t-il raconté. “J’ai été témoin de la solitude chez beaucoup de personnes”. Une question reste : le pape François va-t-il vraiment les embrasser ou se contentera-t-il d’un simple check ?
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