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Vaccin contre le Covid-19 : la vigilance de l’épiscopat australien

VACCINE
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Agnès Pinard Legry - publié le 26/08/20
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Alors que la recherche d’un vaccin contre le Covid-19 apparait chaque jour un peu plus comme un enjeu non seulement sanitaire mais aussi économique, des évêques australiens ont fait part de leur inquiétude concernant l’un des protocoles qui nécessite l’utilisation de cellules embryonnaires issues de fœtus avortés.Depuis le début de la pandémie de Covid-19, de nombreuses équipes médicales tentent de mettre au point un vaccin permettant de soigner le virus. Parmi les différents protocoles, celui mené par le laboratoire pharmaceutique britannique AstraZeneca en partenariat avec l’université d’Oxford suscite une certaine inquiétude de la part de l’épiscopat australien. L’Australie en a réservé plusieurs millions de doses. Le vaccin utilise en effet des cellules embryonnaires cultivées dans une culture tissulaire prélevée sur un fœtus humain volontairement avorté dans les années 1970.

“Que le vaccin soit un succès ou non, il est important que le gouvernement ne créé pas un dilemme éthique pour les citoyens”, a souligné Mgr Anthony Fisher, archevêque de Sydney, dans un message publié sur Facebook.

Alors que le gouvernement australien a fait part de sa volonté de rendre le vaccin obligatoire lorsqu’il sera au point, plusieurs responsables religieux s’inquiètent des conséquences que cela pourrait avoir sur la société. “Certains citoyens ne voudront pas profiter ainsi de la mort d’un fœtus dont on a pris et cultivé les cellules, encourageant ainsi toute une industrie d’’utilisation de cellules embryonnaires”, alertent ainsi les évêques catholique et anglican de Sydney ainsi que le patriarche grec orthodoxe.

Sans considération de l’origine du ou des vaccins qui seront mis au point dans les prochains mois, le pape François s’est déjà exprimé sur ce sujet en assurant qu’il serait “triste” que le vaccin contre le Covid-19 donne “la priorité aux plus riches”. Le souverain pontife a rappelé l’importance de l’option préférentielle pour les plus pauvres pour sortir de la crise sanitaire. Une idée partagée par Muhammad Yunus, économiste et prix Nobel de la paix 2006  qui a déclaré lors d’un entretien à L’Osservatore Romano que ce vaccin qui soit déclaré “bien commun mondial”.

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