Lors des questions au gouvernement mardi 28 juillet Jean Castex, le Premier ministre, a demandé solennellement à l’Assemblée “de préserver l’équilibre issu du vote en première lecture” par les députés.C’est une parole qui s’était fait attendre. Interrogée mardi 28 juillet par Agnès Firmin le Bodo, députée de Seine-Maritime et présidente de la Commission spéciale chargée d’examiner le projet de loi relatif à la bioéthique, sur la position du gouvernement, le nouveau Premier ministre Jean Castex s’est (enfin) exprimé sur le texte. Alors même que les débats en séance ont commencé ce lundi dans l’hémicycle, il a “solennellement” demandé “à l’Assemblée de préserver l’équilibre issu du vote en première lecture”. “C’est un texte équilibré et je vous invite toutes et tous à ne pas vous éloigner de cet équilibre”. “C’est bien d’ailleurs parce que notre volonté est de ne pas compromettre cet équilibre par des dispositions autres que mineures que nous avons choisi de vous le soumettre en fin de session extraordinaire”, a-t-il justifié.
#PJLBioéthique : @JeanCASTEX salue "la richesse", "la qualité" et l'"équilibre" du texte voté en première lecture.
>> "C'est pour ne pas compromettre cet équilibre que nous avons choisi de vous soumettre [ce texte] en fin de session extraordinaire."#PMA #DirectAN #QAG pic.twitter.com/l0rNM1H0Tu
— LCP (@LCP) July 28, 2020
“La GPA demeure notre ligne rouge”, a assuré le Premier ministre. “D’autres sujets qui viendront légitimement en débat tel que la réservation des ovocytes pour le partenaire, la PMA post-moderne (comprendre post-mortem, ndlr) ou encore le diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A) […] ne recueilleront pas davantage l’approbation du gouvernement”.
Des déclarations qui n’ont pas suffi à rassurer tous les députés. Damien Abad, Président du groupe Les Républicains de l’Assemblée nationales, a ainsi rappelé que la majorité est pour, que le ministre de la Santé Olivier Véran, député lors du vote en première lecture du texte, était favorable à ces dispositions, de même que les rapporteurs du projet de loi. “Peut-on être sûr que nous n’irons pas dans cette dérive ?”, a-t-il lancé.
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