Si vous avez récemment été dans une sacristie, cette pièce réservée à la préparation de la liturgie dans une église catholique, vous avez peut-être remarqué la présence de deux lavabos. Le premier possède un robinet et une tuyauterie très ordinaire. Le second est souvent recouvert d’un couvercle en métal et n’a pas de robinet.
Qu’est-ce que ce lavabo et à quoi sert-il ?
Le terme technique pour ce lavabo est “sacrarium” (qu’on traduit souvent par “piscine” en français). Sa fonction première est de pouvoir se débarrasser de manière appropriée des éléments sacrés utilisés lors de l’office en les déversant directement dans le sol. Ainsi, les éléments retourne à la nature sans avoir à être jetés dans les égouts et mêlés aux eaux usées.
Une autre fonction du sacrarium est de disposer de l’eau dans laquelle sont dissous des morceaux d’hostie consacrée. Par exemple, lorsqu’une hostie consacrée tombe à terre, elle est généralement consommée mais il arrive qu’elle soit conservée dans la sacristie et placée dans un récipient rempli d’eau. Une fois l’hostie dissoute, l’eau est versée dans le sacrarium.
Plus communément, on dispose dans le sacrarium de l’eau utilisée pour laver les linges d’autel. Selon l'Encyclopédie catholique, le sacrarium a encore d’autres fonctions.
[Le sacrarium était utilisé] pour recevoir l’eau du lavage des mains du prêtre, celle du lavage des pales, des purificatoires, et des corporals, les miettes de pain, le coton, et autres éléments utilisés pour l’onction sacré, mais aussi les cendres des éléments sacrés brûlés. Il pouvait être construit près de l’autel, au pied du mur sud du sanctuaire, dans la sacristie, ou encore d’autres lieux aussi appropriés.
Il est encore coutume de nos jours de brûler certains objets bénis une fois qu’ils n’ont plus d’utilité, et d’enterrer les cendres. Mais il est possible de les verser dans l’évier du sacrarium avec de l’eau puisque cela mène directement dans le sol également.
En conclusion, le but ultime du sacrarium est de réunir les éléments sacrés et la terre, de manière à respecter la bénédiction qu’ils ont reçu.