L’annonce de la prochaine béatification de Maria Antonia Samà (1875-1953), vierge consacrée italienne, est passée quasiment inaperçue. Pourtant, son histoire tout autant que le miracle qui lui a été attribué ont de quoi inspirer. Son nom, Maria Antonia Samà, ne vous dira probablement rien. Pourtant, la guérison d’une femme atteinte d’une forme dégénérative grave d’arthrose jusqu’aux genoux dans la nuit du 12 au 13 décembre 2004 à Gênes vient de lui être attribué par la Congrégation pour les causes des saints, ouvrant ainsi la voie à sa prochaine béatification. En proie à une douleur intense, la miraculée a confié avoir prié avec force Mariantonia, de son vrai nom Maria Antonia Samà, qu’elle avait connu dans sa jeunesse.
Mystique et vierge consacrée, Mariantonia a toute sa vie et en dépit d’un corps traversé de terribles souffrances, gardé l’espérance. “Mariantonia Samà est une figure unique pour l’Église, une proposition crédible d’évangélisation sur le don de la vie et sur le mystère de la souffrance”, a déclaré Mgr Vincenzo Bertolone, archevêque de Catanzaro-Squillace, le diocèse de Mariantonia. “Pour la société d’aujourd’hui c’est un appel fort à vivre les nombreuses pauvretés et douleurs au nom de la solidarité”.
C’est en mars 1875 que Maria Antonia Samà a vu le jour en Calabre. Son père étant décédé quelques jours avant sa naissance, c’est sa mère qui l’a élevé seule. Son enfance, passée dans une grande pauvreté, est marquée par une première maladie, à l’âge de onze ans, dont elle mit huit ans à se remettre et dont elle finit par guérir après avoir prié cinq heures devant le buste-reliquaire de saint Bruno, situé dans l’abbaye Santo Stefano del Bosco.
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Mais deux ans plus tard, c’est un autre mal qui la frappe. De ses 21 ans et jusqu’à la fin de sa vie, soit cinquante-sept ans, elle demeure paralysée. Atteinte d’une maladie arthritique ou neurologique, elle est alitée : allongée avec les genoux relevés, elle doit composer entre ses souffrances physiques grandissantes et un dénuement extrême. Ses doigts sont à peine capable de bouger sur son chapelet lorsqu’elle le récite.
“Aucune plainte n’est jamais sortie de sa bouche.”
Mystique, elle accepte entièrement ses souffrances et les offre à Dieu. En 1915, elle est consacrée par des vœux privés et décide de revêtir un voile noir. Dès lors, on la surnomme “la religieuse de saint Bruno” et sa maison se remplit de personnes venues écouter ses conseils, ses mots réconfortants et lui demander de prier pour elles. D’après sa parente, Dora Samà, “aucune plainte n’est jamais sortie de sa bouche”. Décédé en mai 1953, il est écrit sur sa tombe : “Elle a vécu pour l’Amour, pendant 60 ans elle s’est purifiée dans l’Amour et maintenant du Ciel elle montre à tous le chemin de l’Amour”.
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Prière à Maria Antonia Samà :
Très sainte Trinité, nous t’adorons et nous te remercions
De nous avoir donné votre fidèle servante Maria Antonia Samà
Sœur dans la foi et magnifique exemple de vie et de vertu chrétiennes
Par son intermédiaire vous nous proposer de participer à nouveau
Au sacrifice du Christ sur la croix, le seul chemin qui,
Avec la puissance de l’Esprit rachète, sauve et vivifie.
Crucifiée sur un lit misérable, elle a contemplé aimé et vécu avec joie
Dans sa char les souffrances du christ sur la croix.
Tu as fait en elle des merveilles, l’appelant à être, à la suite de Jésus,
Témoin de l’amour pour l’humanité souffrante.
À sa suite, investissons nous tout aussi totalement pour le bien de nos frères.
Accorde-nous, par son intercession,
Selon Ta volonté, la grâce que nous implorons…
Amen.
Trois Gloire au Père.