« Béni sois-tu, cher Georg, pour tout ce que tu as fait, souffert et m’as donné ! », a déclaré le pape émérite Benoît XVI dans un message lu par son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, lors des funérailles de son frère Georg Ratzinger. La messe d’enterrement a eu lieu ce mercredi 8 juillet à 10h, en la cathédrale de Ratisbonne (Allemagne).
Le très proche frère de Benoît XVI, le Père Georg Ratzinger s’est éteint le 1er juillet à l’âge de 96 ans. Ordonné en même temps que son frère cadet, ce prêtre allemand avait été maître de chapelle à la cathédrale de Ratisbonne jusqu’à sa retraite. Sa messe de funérailles a été concélébrée le 8 juillet par l’évêque des lieux, Mgr Rudolf Voderholzer, le nonce apostolique en Allemagne, Mgr Nikola Eterović, et Mgr Gänswein en la cathédrale Saint-Pierre de Ratisbonne. Étaient présents lors de la cérémonie la plupart des évêques et cardinaux allemands.
Benoît XVI n’a pu assister à la messe d’adieux du fait de sa grande difficulté à voyager mais l’a suivie en streaming depuis le monastère Mater Ecclesiae. Il a cependant demandé à son secrétaire particulier, Mgr Gänswein, de le représenter et de lire la lettre d’adieu à son frère lors de la cérémonie.
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« Il n’a pas demandé ma visite »
« Béni sois-tu, cher Georg, pour tout ce que tu as fait, souffert et m’as donné ! », a lu Mgr Gänswein, visiblement très ému. Le pontife émérite a souhaité rappeler dans sa lettre certaines qualités de ce dernier : sa “joyeuse sociabilité, son humour, sa joie face aux bienfaits de la création”.
« Je voudrais le remercier de m’avoir permis d’être à nouveau avec lui dans les derniers jours de sa vie », a affirmé dans sa lettre le pape émérite qui s’était rendu à son chevet du 18 au 22 juin, quelques jours avant sa mort. « Il n’a pas demandé ma visite. Mais j’ai senti que c’était le moment de retourner le voir. »
Benoît XVI a rappelé différents éléments de la vie de son frère, notamment sa cécité. Il était « un homme de parole directe, exprimant ouvertement ses convictions ».
« Une joie achetée par beaucoup de souffrances»
Selon Benoît XVI, son frère avait « compris la vocation au sacerdoce comme une vocation musicale en même temps ». Il a souligné combien son travail pour les Regensburg Domspatzen, le chœur de la cathédrale de Ratisbonne qu’il a dirigé pendant de longues années, était « une joie achetée par beaucoup de souffrances » : sa nomination à ce poste avait coïncidé avec la mort de son prédécesseur mais aussi celle de sa mère.
Benoît XVI a remercié l’évêque de Ratisbonne, Mgr Voderholzer, de rendre ce dernier hommage à son frère, et tous ceux qui l’ont accompagné lors des derniers jours de sa vie, notamment ceux qui lui ont montré de la gratitude. Il s’est dit touché par les très nombreux courriers de condoléances qu’il a reçus comme un vrai « cœur à cœur », reprenant une expression de saint John Henry Newman.