Présente dans 139 pays, l’Aide à l’Église en Détresse (AED) a financé cette année plus de 5.000 projets afin de soutenir les communautés chrétiennes à travers le monde, indique l’association dans son rapport d’activité. La reconstruction des édifices religieux et le soutien à la formation des prêtres sont les deux piliers de son action.Plus de 106 millions d’euros de dons récoltés pour 5.230 projets d’aide aux chrétiens dans le monde en 2019 (+211 projets en un an), c’est le bilan qu’avance l’Aide à l’Église en Détresse (AED) pour l’année 2019. La construction et à la rénovation des bâtiments d’Église, en particulier en Afrique, “représente environ un quart du budget”, affirme à Aleteia le directeur de la fondation, Benoît de Blanpré. Alors que les dernières années avaient été plutôt consacrées à la reconstruction des maisons des chrétiens au Proche-Orient, l’AED a profité de l’accalmie dans la région pour commencer à financer des infrastructures d’Églises. Pour Benoit de Blanpré, c’est le signe que, “objectivement, après dix années de guerre, la région s’apaise un peu”, même s’il tempère aussitôt : “L’équilibre reste fragile”. Selon lui, “il est essentiel de participer à la reconstruction des édifices religieux car les populations ont besoin d’un toit et de quoi manger, mais également de nourriture spirituelle”.
La formation, un rempart contre l’islamisme
L’autre pilier des interventions de l’AED dans le monde réside dans la formation des séminaristes, prêtres, religieux et religieuses. “Plus les gens sont formés, plus ils représentent un rempart solide contre l’islamisme”, justifie Benoît de Blanpré. Ainsi, le rapport souligne que l’AED a participé à la formation de plus de 16.000 séminaristes. “En 2019, nous avons aidé un séminariste sur sept dans le monde, pour tout ou partie de sa formation”, étaye Benoît de Blanpré. Plus insolite, l’AED a participé au financement de 266 véhicules automobiles, 119 motos, 266 vélos et 12 bateaux en 2019, afin d’aider aux transports dans le cadre de l’accompagnement pastoral. Pour Benoît de Blanpré, “cela répond à la mission de l’AED, c’est-à-dire de permettre à l’église de vivre et de rayonner là où elle est”. “Concrètement, si un prêtre a besoin d’une moto ou même d’un bateau pour rejoindre ses différentes paroisses, c’est notre mission de l’aider à y parvenir”.
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