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Le cri du cœur d’Alice, maman d’Isaac, porteur de trisomie 21

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Domitille Farret d'Astiès - publié le 01/07/20
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Mère d’un bébé porteur de trisomie 21, Alice Drisch, 26 ans, défend dans une courte vidéo une vision humaine du handicap alors que les députés débattent en deuxième lecture du projet de loi bioéthique.“Bonjour à tous, je m’appelle Alice, j’ai 26 ans, et il y a quatre mois ma vie a changé puisque je suis devenue maman”. Jusque-là, rien de très nouveau, peut-on se dire en regardant Alice Drisch, casquette vissée sur le crâne et créoles aux oreilles, qui prend la parole dans une vidéo pour raconter sa vie de mère. Seulement, sa vie de maman à elle est un poil particulière puisqu’Isaac, son fils, est porteur de trisomie 21. Et alors que le projet de loi bioéthique est en ce moment débattu à l’Assemblée nationale, et avec lui la question de l’extension du diagnostic pré-implantatoire aux aneuploïdies (DPI-A), rejeté le 7 octobre 2019, la jeune femme a souhaité livrer son témoignage, elle qui a découvert le handicap de son enfant à la naissance. Diffusée sur les réseaux sociaux, sa vidéo a déjà récolté près de 100.000 vues.

“C’est une vie trop belle qu’on vit depuis quatre mois”

“Sur le coup c’était un peu un tsunami”, assume-elle. Et pourtant, “depuis quatre mois, notre vie, elle n’a jamais été aussi fantastique”, poursuit-elle. “Grâce à la trisomie d’Isaac, on a rencontré des tas de gens, des gens merveilleux, plein d’enfants trisomiques… C’est une vie trop belle qu’on vit depuis quatre mois et qui est tellement positive, tellement remplie d’amour, tellement remplie de joie”, s’exclame la jeune femme qui souhaite porter un regard humain et bienveillant sur le handicap.

“Le handicap, ça nous ouvre à nos propres limites, ça nous ouvre à nos propres fragilités, ça nous ouvre à nos propres faiblesses, et la faiblesse elle fait partie intégrante de la vie humaine, du cœur de l’homme”, lance-t-elle. Mettant en garde contre le danger d’une société déshumanisée, cette mère défend sa vision et invite ceux qui le souhaitent à dire non à une loi qui nierait les plus fragiles : “Moi je crois qu’une société, elle est inspirante quand on honore les personnes handicapées, quand on honore la différence, quand on honore les personnes trisomiques, quand on aide les personnes qui sont mises sur le côté”.



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