separateurCreated with Sketch.

Le jour où Anne-Gabrielle Caron a fait sa première communion

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Bérengère Dommaigné - publié le 28/06/20
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Le diocèse de Fréjus-Toulon lancera le 12 septembre prochain l’enquête diocésaine en vue de l’ouverture du procès en béatification d’Anne-Gabrielle Caron, morte à 8 ans d’un cancer fulgurant. Parmi les souvenirs, le jour de sa première communion restera dans la mémoire de nombreux témoins.Née le 29 janvier 2002 à Toulon, la petite Anne-Gabrielle Caron connait une enfance heureuse dans une famille très croyante. Mais dans sa septième année, elle se plaint d’une douleur à la jambe et on lui découvre un cancer osseux très virulent. À partir de mars 2009, date de sa première chimiothérapie, elle va subir de lourds traitements à l’hôpital de la Timone à Marseille. Anne-Gabrielle se pose beaucoup de questions.

Ses parents tentent d’y répondre, aidés par l’abbé Jean-Raphaël Dubrule qui va la préparer à la première communion. Elle découvre alors qu’elle peut donner du sens à sa souffrance en l’offrant à d’autres intentions, et entame son propre chemin de sainteté, puisant sa force dans le Christ et la Vierge Marie. La petite fille récite quotidiennement le “Souvenez-vous” et ponctue sa journée de “Je vous salue Marie”. Elle attend avec impatience de “recevoir Jésus”, confiant sa grande joie à ses proches : “Vous vous rendez compte qu’il va venir dans mon cœur, vraiment présent, lui tout entier. J’ai tellement hâte !”



Lire aussi :
Un pas vers l’ouverture de la cause de béatification d’Anne-Gabrielle Caron

“Seigneur Jésus, tu es présent”

Le dimanche 7 juin 2009 est enfin le jour tant attendu de sa première communion. Malheureusement, deux jours avant, Anne-Gabrielle a dû partir en urgence à l’hôpital pour une aplasie. La petite fille pleure de rater son rendez-vous avec Jésus. Aux aurores le dimanche matin, elle supplie les infirmières de lui faire une prise de sang, espérant que le médecin donne rapidement son accord pour la laisser repartir. Le médecin arrive enfin, autorise la sortie, et Anne-Gabrielle et son papa foncent sur la route retour, priant des “Je vous salue Marie” pour arriver à l’heure à la messe de 10h30. Pas de chance, en ce dimanche matin, ce qui n’arrive pourtant jamais, il y a un énorme bouchon à l’entrée de la ville de Toulon et les minutes s’écoulent autant que les larmes de la petite fille.

PREMIERE COMMUNION ANNE GABRIELLE CARON

AAG
Anne-Gabrielle s’avance, les yeux droits devant elle, vers l’autel comme si elle marchait vers le Ciel.

Quand elle arrive enfin dans l’encadrement de la porte de l’église Saint-François de Paule, c’est le chant final. Les servants de messe, les petits communiants et le prêtre sont devant l’autel pour saluer, prêts à repartir en procession. La maman d’Anne-Gabrielle s’empresse alors d’aller voir un séminariste dans la chorale pour lui dire qu’Anne-Gabrielle vient enfin d’arriver. Celui-ci va alors prévenir l’abbé Dubrule…

Je n’ai jamais vu personne communier comme elle l’a fait. Pour mon cœur de prêtre, cela reste un moment très émouvant.

Alors la chorale interrompt le chant de sortie, et se met à entonner de nouveau le chant de communion, “Seigneur Jésus, tu es présent dans ton Eucharistie”. Anne-Gabrielle s’avance, en tenue blanche, dans l’allée centrale, les yeux droits devant elle, vers l’autel. Une paroissienne témoignera, “on avait l’impression qu’elle marchait vers le Ciel”. L’abbé Dubrule rouvre le tabernacle, se retourne et se penche pour dire une prière la petite fille qui vient de s’agenouiller au pied de l’autel. À son tour, il témoignera, “je n’ai jamais vu personne communier comme elle l’a fait. Pour mon cœur de prêtre, cela reste un moment très émouvant”.


Anne-Gabrielle Caron
Lire aussi :
Une clairière de louvettes sous le patronage d’Anne-Gabrielle Caron

Sa maman racontera ensuite que tout au long de cette journée festive, Anne-Gabrielle sera “présente mais ailleurs”. La petite fille demandera s’il est possible de communier tous les jours. Et sa maman de lui expliquer qu’entre l’école et l’hôpital, elle ne pourra pas aller à la messe en semaine, mais qu’elle pourra y aller tous les dimanches.

Un an plus tard, en juillet 2010, alors qu’elle est hospitalisée à domicile, en fin de vie, le curé de la paroisse donnera son accord pour qu’elle communie tous les jours. Anne-Gabrielle va ainsi connaitre de nombreuses “première communion”, jusqu’à son départ au Ciel, le vendredi 23 juillet 2010.

En images : le jour où ces grands saints ont communié pour la première fois



Lire aussi :
La première communion, source d’inspiration des grands peintres

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Vous aimez le contenu de Aleteia ?

Aidez-nous à couvrir les frais de production des articles que vous lisez, et soutenez la mission d’Aleteia !

Grâce à la déduction fiscale, vous pouvez soutenir le premier site internet catholique au monde tout en réduisant vos impôts. Profitez-en !

(avec déduction fiscale)
Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !