Des volontaires travaillent actuellement à la réhabilitation de l’hôpital chrétien de Lahore qui existe depuis les années 1960. La crise du Covid-19 pourrait bien favoriser cette renaissance.
L’Hôpital chrétien uni (UCH) de Lahore, au Pakistan, va-t-il renaître de ses cendres ? Bâti dans les années 1960 grâce aux contributions des églises presbytérienne, méthodiste et anglicane du pays, il est aujourd’hui en grande partie abandonné. Mais face à la pandémie de Covid-19 – le pays comptabilise plus de 3.500 morts et près de 180.000 cas ont été signalés – il semble sur le point de revivre. Une équipe de 50 bénévoles, parmi lesquels le pasteur Sajid Saraj, coordinateur des Amis de l’UCH, s’active depuis quelques semaines pour réhabiliter le lieu à travers des travaux d’électricité, de plomberie, de maçonnerie, de jardinage… Dès les prochains jours, une salle de consultation et un service de consultation externe devraient être rénovés afin d’être mis en service.
En raison de la politique de nationalisation du président Zulfikar Ali Bhutto en 1972 qui a pris le contrôle de tous les établissements (écoles, collèges et hôpitaux) gérés par des chrétiens, ainsi que des tensions interreligieuses, l’hôpital a périclité. C’est pourtant ici qu’avait été réalisée la première chirurgie à cœur ouvert du Pakistan en 1968. Malheureusement, l’établissement de 216 lits, qui a été un temps le seul hôpital climatisé du pays, est sans chirurgien général depuis plus de dix ans et les patients ne peuvent compter que sur des médecins de passage et des infirmières. Actuellement, l’insalubrité règne et seulement trois services (dialyse, ophtalmologie et gynécologie) restent à peu près opérationnels. Depuis plusieurs années, certains se battent pour qu’il puisse retrouver son prestige. Espérons que leurs efforts puissent porter des fruits.
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