Le diocèse de Hong Kong a signé avec 85 autres organisations de défense des droits de l’homme une lettre ouverte dénonçant la loi de « sécurité nationale » adoptée par Pékin fin mai. Estimant que cette loi menace les libertés individuelles, dont la liberté religieuse, elles en exigent le retrait.“La loi de sécurité nationale imposée par le gouvernement chinois pour Hong Kong est une attaque dévastatrice contre les droits de l’homme et doit être abandonné”, ont dénoncé 86 organisations de défense des droits de l’homme dans une lettre ouverte publiée il y a quelques jours et adressée aux autorités chinoises. Parmi les signataires on retrouve la commission ‘justice et paix’ du diocèse de Hong Kong ainsi que d’autres organisations chrétiennes telles que Christian Social Workers, Christians for Hong Kong Society, Hong Kong Christian Institute mais aussi des organisations internationales telles que Amnesty international et Human Rights Watch.
Fin mai, le gouvernement chinois a adopté la loi de “sécurité nationale” visant à interdire “la trahison, la sécession, la sédition et la subversion” à Hong Kong. Jugée liberticide par les Hongkongais, en particulier une clause permettant aux policiers chinois de mener des enquêtes à Hong Kong, nombreux sont ceux à y voir le début d’une politique répressive de toute dissidence sur l’ensemble du territoire ainsi qu’une menace pour la liberté religieuse.
Lire aussi :
Hong Kong : “Nous avons besoin d’un miracle du ciel !”
“Il y a bien sûr de l’inquiétude et de la colère à Hong Kong car on sent qu’elle risque de perdre sa singularité pour devenir une simple ville chinoise comme les autres où les libertés n’existent plus”, avait réagi le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, en mai auprès de La Croix. Face à cette menace, des manifestations ont lieu mais les arrestations sont quotidiennes : depuis la pandémie de Covid-19, les rassemblements publics sont limités à… huit personnes. Ces restrictions qui devaient se terminer fin mai, ont été prolongées dans un premier temps jusqu’au 5 juin (sans doute afin d’éviter les commémorations de Tiananmen du 4 juin) et viennent d’être reconduites jusqu’au 1er juillet.