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Battue à mort par des satanistes, sœur Maria Laura sera bientôt béatifiée

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Timothée Dhellemmes - publié le 22/06/20
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Le pape François a reconnu ce vendredi 19 juin le martyre de sœur Maria Laura Mainetti, une religieuse italienne poignardée à mort en l’an 2000 par trois jeunes filles qui s’adonnaient à des pratiques satanistes. Elle pourrait être prochainement béatifiée. “Fidèle au don total d’elle-même, elle a sacrifié sa vie en priant pour qui la frappait”, déclarait à son propos le pape Benoît XVI en 2008, l’année où le dossier de béatification de sœur Maria Laura Mainetti est arrivé au Vatican. Douze ans plus tard, le pape François vient tout juste de reconnaître officiellement son martyre, ouvrant ainsi la voie à sa béatification prochaine. Cette décision possède un caractère symbolique important, tant le décès tragique de cette religieuse de la Congrégation des Filles de la Croix, Sœurs de Saint-André, avait suscité un grand émoi en Italie. Le 6 juin 2000, elle avait été violemment assassinée dans un parc de la province de Sondrio, dans le nord du pays, après être tombée dans un guet-apens.

Le crime a été commis par trois jeunes filles à qui elle avait donné des cours de catéchisme, et qui se sont plus tard présentées comme des “adoratrices du diable”, désireuses d’obtenir des faveurs de “l’ange de lumière”. Dans la nuit du 6 au 7 juin 2000, sœur Maria Laura Mainetti reçu en effet un curieux coup de fil de l’une d’entre elles, appelant au secours après avoir été violée. Connue pour sa générosité et pour son altruisme, la religieuse accourt aussitôt, aux abords d’un parc mal fréquenté de la ville de Chiavenna. Insultée, forcée à se mettre à genoux puis battue avec une brique, elle reçoit 19 coups de couteaux. Initialement, ses bourreaux souhaitaient la poignarder 18 fois, six fois chacune, pour former par leur violence le numéro 666. Agonisante et pleine de sang, sœur Maria Laura Mainetti aurait prié pour elles et demandé que Dieu les pardonne.

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La ville de Chiavenna lui rend hommage

Sa mort tragique a laissé un souvenir très ému dans la ville de Chiavenna, où une messe a été célébrée pour l’anniversaire des vingt ans de sa mort. “Son regard tendre envers tout le monde, son désir de témoigner de l’amour personnel de Jésus pour les petits, les pauvres, les humbles, continue de fasciner ceux qui ont eu la chance de l’approcher ou qui l’ont connue à travers les témoignages de ceux qui ont gardé sa mémoire vivante au cours de ces années”, a notamment déclaré l’évêque de Côme, Mgr Oscar Cantoni, dans son homélie. Les fidèles de la ville de Chiavenna se souviennent qu’elle avait beaucoup travaillé avec des jeunes sans abri ou en difficulté, avant de devenir supérieure de sa communauté. Orpheline de sa mère dès sa naissance, sœur Maria Laura Mainetti avait fait ses vœux à l’âge de 20 ans.

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En Italie, de nombreuses personnes ont l’habitude de se recueillir à l’endroit où elle a été assassinée au cours de la nuit du 6 au 7 juin 2000. Ses trois meurtrières, qui était âgées de 16 à 17 ans au moment des faits, ont toutes les trois purgé leurs peines. L’une avait été condamnée en 2003 à 12 ans et quatre mois de prison, les deux autres à huit ans et demi. L’une d’entre elles a d’ailleurs passé la moitié de sa peine dans une communauté d’accueil catholique, recevant ainsi l’accompagnement d’un prêtre.

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