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La crise sanitaire, opportunité d’évangélisation pour l’Église catholique au Ghana

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Camille Dalmas - publié le 02/06/20
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Dans un contexte difficile, l’Église du Ghana s’engage dans une grande entreprise de solidarité afin de vivre l’épreuve comme une “famille”, a assuré le père Isaac Ebo-Blay, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), à l’agence Fides. Car dans la difficulté, les catholiques ghanéens ont eu la possibilité de se mettre au service de leurs prochains. Confinés mais proches, en somme.“La pandémie de Covid-19 a changé la perception que le peuple a de l’Église”, estime e père Isaac Ebo-Blay, directeur national des Œuvres pontificales missionnaires (OPM), dans un entretien accordé à l’agence Fides. Pour tous ceux qui ont été privés de tout accès aux églises pendant leur confinement, l’Église apparaît désormais non plus seulement comme un lieu de culte mais aussi et surtout comme “l’Église des baptisés qui sont le temple du Saint-Esprit”, et, au sein de chaque foyer comme une “Église domestique”.



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Le directeur national des OPM souligne combien la suspension des célébrations en raison de la pandémie “a encouragé l’Église du Ghana à utiliser davantage les médias sociaux pour diffuser l’Évangile aux fidèles”. Un expérience enrichissante qui n’avait pas été faite jusqu’à présent. Que ce soient les messes retransmises, ou plus simplement les messages et prières échangés sur les réseaux sociaux pendant cette période, toutes ces nouvelles façons d’échanger sur sa foi ont permis de maintenir les liens forts existants entre les différents membres de la communauté locale.

“La vie sacramentelle des fidèles a cependant été sérieusement affectée”, reconnaît le missionnaire. Bien que ceux-ci suivent la messe en ligne et à la télévision, même s’ils prient pour leur communion spirituelle, “ce n’est pas la même chose que de participer à la célébration communautaire de l’Eucharistie”. Et la vie pastorale a aussi été touchée : visites de maisons, d’hôpitaux, de prisons, tout a été suspendu.

L’Église, une famille unie dans l’épreuve économique

D’un point de vue économique, “la pandémie a mis à l’épreuve les contributions des populations à la pandémie”, détaille-t-il. “Bien que les paiements électroniques et numériques soient effectués par certains fidèles, un pourcentage plus important d’entre eux ne sont pas en mesure de payer. Cela a un impact négatif sur la mission de l’Église au Ghana”.

Dans cette situation difficile, “l’Église du Ghana doit être félicitée pour avoir fait preuve de compassion et d’amour envers les personnes qui vivent dans les bidonvilles des villes et des villages”, a déclaré le Père Ebo-Blay. Elle fait ressortir l’image de l’Église “comme famille de Dieu”.

“La récession pourrait également donner un nouvel élan et une opportunité d’évangélisation, car les gens ressentent la pandémie et sont en quête de sens.”

Il témoigne ainsi du rôle des jeunes, qui ont aidé à distribuer de la nourriture à la population. L’archidiocèse d’Accra avec son pasteur et son archevêque Mgr John Bonaventure Kwofie ont offert de la nourriture et des systèmes de protection personnelle aux habitants du bidonville, fameuse ‘Cité de Dieu’ qui abrite plus de 150.000 habitants, “pour la plupart pauvres et vulnérables”.

Des Ghanéens en quête de sens

“La récession pourrait également donner un nouvel élan et une opportunité d’évangélisation, car les gens ressentent la pandémie et sont en quête de sens”, a déclaré enfin le père ghanéen, confiant dans l’élan de solidarité démontré jusqu’ici.

Concernant le Fonds spécial d’urgence pour les victimes de coronavirus mis en place par le Pape et géré par les OPM, le père Ebo-Blay explique que “bien que des informations sur le Fonds d’urgence aient été reçues et diffusées aux Œuvres et institutions de l’Église, une seule Œuvre a jusqu’à présent promis un don”. Il attend toujours la réponse des autres Œuvres. Mais certaines sociétés ecclésiales ont déjà contribué aux efforts de la Conférence des évêques catholiques du Ghana pour aider les victimes du coronavirus, et il sait que l’Église saura se montrer généreuse.



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Au Ghana, terre de mission où les catholiques ne représentent qu’à peu près 10% de la population (dominée par les protestants et pentecôtistes), l’Église catholique a un rôle déterminant de part la place sociale importante qu’elle occupe. Elle est, après le gouvernement, le plus important fournisseur de services éducatifs du pays (environ 30%). Elle a créé et gère un réseau éducatif très important, allant de la maternelle à l’université.

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