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Laudato si’, une Pentecôte pour notre temps

GESTO COMUN
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Bernard Devert - publié le 31/05/20
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Laudato si’ est un appel à unir ce qui est séparé. Pour le fondateur d’Habitat et Humanisme, l’enjeu est de trouver les clés d’une harmonie, née d’un même soin pour la planète et pour ceux qui l’habitent. « Le cri de la terre et celui des pauvres sont un même cri. »

Venant juste de célébrer son cinquième anniversaire, l’encyclique Laudato si’ doit demeurer un souffle. La Pentecôte ne serait-elle pas ce souffle, une chance, un feu de Dieu pour entrer dans un partage annonciateur d’un monde nouveau ? La Pentecôte n’est-elle pas « un jour qui fit grand bruit », celui du cœur ? François reprend pour son encyclique le titre du cantique de la création de François d’Assise : « Loué sois-tu mon Seigneur », rappelant que la Terre est une mère, une sœur. Ce magnifique texte, reçu par les hommes de bonne volonté, est une invitation à trouver les clés d’une harmonie, née d’un même soin pour la planète et ceux qui l’habitent. Avec tous ceux qui l’habitent.

Chercher des solutions intégrales

À jouer sur les séparations, on retient les partitions qui arrangent pour mieux se servir, oubliant que le Créateur appelle à poursuivre son œuvre en recherchant des solutions intégrales : il n’y a pas des crises, mais une crise, dit le pape François. À séparer, nous sommes des acteurs de fragmentation. Comment ne pas en voir les effets funestes ? 

Le tsunami sanitaire dit combien la question environnementale et les difficultés sociales et économiques qui s’annoncent devront faire l’objet d’une même vigilance pour une réponse intégrale. L’espérance du jour d’après ne reflète-t-elle pas l’attente effective d’une transition écologique et sociétale ? Laudato si’ fait le constat lucide et sans pessimisme de la situation de la planète et du drame de la misère. François croit que l’homme peut « se surmonter » dans sa capacité à comprendre que le cri de la terre et celui des pauvres sont un même cri. 

L’écoute est une grâce

Dans Le Journal d’un curé de campagne, Bernanos dit au curé de Torcy, à propos de la grâce : « Tu tiens ta petite partie dans le concert, tu joues du triangle ou des cymbales… et voilà qu’on te prie de monter sur l’estrade, on te donne un stradivarius et on te dit : allez, mon garçon, je vous écoute ». L’écoute est une grâce. Interrogeons-nous : quelle harmonie, née de ces changements, donnons-nous à entendre ?

Il n’y a d’éternité que là où il y a humilité, de forces transformatrices que là où les fragilités sont prises en compte, de grâce que là où, pour recevoir ce stradivarius, nous saisissons que Celui qui est tout harmonie vient jouer avec nous. Dieu nous accompagne, grâce de la rencontre donnant à nos vies le goût de l’émerveillement de ce feu intérieur qui éternise. La Pentecôte est là !

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