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Cinq Français auréolés par la Congrégation des causes des saints, dont Charles de Foucauld et Pauline Jaricot

SAINT PETER SQUARE GENERAL VIEW

La façade de la basilique Saint-Pierre d'où l'on aperçoit les cloches.

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Arthur Herlin - publié le 27/05/20
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Deux saints, deux bienheureux, un servant de Dieu, au total, cinq Français ont été auréolés par la Congrégation des causes des saints ce mercredi 27 mai. Parmi eux Charles de Foucauld et Pauline Jaricot mais aussi César de Bus, Siméon Cardon et Melchior de Marion-Brésillac.

Deux saints, deux bienheureux, un servant de Dieu, au total, cinq Français ont été auréolés par la Congrégation des causes des saints ce mercredi 27 mai. Parmi eux Charles de Foucauld et Pauline Jaricot mais aussi César de Bus, Siméon Cardon et Melchior de Marion-Brésillac.

Le pape François a choisi d’honorer quatre Français en signant le 27 mai 2020 les décrets reconnaissant leur miracle et leurs vertus héroïques. Ainsi les bienheureux Charles de Foucauld et César de Bus seront bientôt canonisés, la vénérable Pauline Jaricot sera quant à elle béatifiée, tout comme le cisterciens Siméon Cardon. Le servant de Dieu Melchior de Marion-Brésillac sera quant à lui déclaré vénérable.

Charles de Foucauld, un “homme d’adoration et de prière”

On ne le présente plus, tantôt soldat en Algérie, explorateur au Maroc, prêtre en France et ermite au Sahara, le bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916) sera bientôt auréolé. La Congrégation des causes des saints lui a attribué un second miracle ouvrant la voix à sa canonisation prochaine. Il s’agit là d’une décision attendue depuis de longues années par son postulateur, le père Bernard Ardura, mais aussi pour de nombreux fidèles inspirés par ce pécheur converti.

En images : dans les pas de Charles de Foucauld, là où il a vécu

L’ermite de Tamanrasset (Algérie), avait déclaré le père Ardura lors du centenaire de sa mort, est un “homme d’adoration et de prière”. Il a vécu la parabole de la brebis perdue de manière “radicalement différente”, s’occupant des nombreuses brebis perdues sans se tenir tranquille avec l’unique brebis fidèle. Vivant au-milieu des musulmans et des soldats français indifférents à la religion, expliquait-il alors, le bienheureux a été un pasteur “missionnaire” soucieux avant tout du salut des âmes.

Pauline Jaricot, un modèle pour les missionnaires d’aujourd’hui

Autre figure majeure à être élevée par le Saint-Siège, Pauline Jaricot (1799-1863) sera bientôt appelée bienheureuse. Celle qui, de rien, pose à seulement 18 ans les premières pierres des impressionnantes œuvres de propagation de la foi, futures Œuvres pontificales missionnaires. Elle viendra ainsi grossir les rangs de ces figures de sainteté érigées en modèles pour les missionnaires d’aujourd’hui.



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Une autre figure française plus discrète, mais qui ne demande qu’à être connue, sera également canonisée prochainement : César de Bus (1544-1607). Et pour cause, ce prêtre originaire de la Provence est ni plus ni moins à l’origine des prêtres de la doctrine chrétienne, aussi appelés les “doctrinaires“. Cette congrégation, toujours présente dans le monde entier, se dévoue au ministère paroissial, mais aussi au catéchisme et à l’édition de textes catéchétiques. Ce futur saint est aussi celui qui a créé les ursulines en France.

Les martyrs de Siméon Cardon et de cinq de ses compagnons

Les martyrs de Siméon Cardon et de cinq de ses compagnons (dont quatre étaient aussi Français) ont été reconnus. La congrégation des causes des saints a jugé qu’ils avaient bien été tués en “haine de la foi“, faisant automatiquement d’eux des bienheureux. Ces moines cisterciens sont assassinés au cours des guerres napoléoniennes lorsque des soldats français veulent piller leur abbaye, y compris l’église où ils brisent alors le tabernacle et dispersent les hosties consacrées sur le sol. Siméon Cardon et cinq de ses confrères sont abattus par les soldats tandis qu’ils se jettent au sol pour les récupérer.

Peut-être une grande figure missionnaire de demain reconnue par le Saint-Siège : Melchior de Marion-Brésillac (1813-1859) sera prochainement servant de Dieu. Né à Castelnaudary (Aude), ce prélat, un grand missionnaire chrétien, possède un parcours particulièrement éloquent. Appartenant d’abord aux Missions étrangères de Paris, il est le premier évêque de Coimbatore, en Inde, puis le fondateur de la Société des missions africaines. Alors qu’il évangélise activement le Sierra Leone, il succombe de la fièvre jaune.

Certes le pape François érige des Français comme modèles, mais ce sont surtout chacun des missionnaires hors pair. Tous sont appelés à stimuler l’esprit de mission chez les fidèles afin qu’ils puissent, plus que jamais, évangéliser les périphéries… à la française.

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