Le pape François autorise le cardinal Giovanni Angelo Becciu, préfet de la Congrégation pour la cause des saints, à promulguer le 27 mai 2020 huit décrets de canonisation et béatification, a indiqué le Saint-Siège le même jour. Sont concernés quatre Français, dont Charles de Foucauld et César de Bus, qui devraient devenir saints, et Pauline Jaricot, qui devrait devenir bienheureuse.
Un miracle a été attribué au bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), prêtre béatifié en 2005 par Benoît XVI. Ce Français, après avoir mené une carrière de militaire, marquée par une vie dissolue, a vécu ensuite une existence de foi et d’évangélisation par l’exemple au milieu des Touaregs dans le Sahara algérien au début du 20e siècle. Il est mort assassiné en 1916.
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Un miracle a été attribué à la vénérable servante de Dieu Pauline Jaricot, inspiratrice des Œuvres pontificales missionnaires et du ‘Rosaire vivant’. Lyonnaise née en 1799 dans une famille de soyeux, cette jeune bourgeoise qui aime les mondanités est bouleversée à l’adolescence par un sermon sur la vanité. Elle décide alors de se consacrer à la Vierge, à Notre-Dame de Fourvière (Lyon) en 1816.
A partir de cette conversion : sa vie change. Entre 1819 et 1820, avec quelques amies parmi les ouvrières ou des proches, réunis par une vie de prière et d’actions charitables, elle imagine une collecte faite pour recueillir des fonds pour des missions. Ce système s’étendra rapidement dans le monde et deviendra l’Association de la Propagation de la Foi, créée le 3 Mai 1822. Elle meurt d’une maladie en 1862 et est proclamée vénérable par le pape Jean XXIII le 25 février 1963. Dès 1922, Pie XI érige la Propagation de la foi en Œuvre Pontificale, et la direction est transférée à Rome. Pauline Jaricot devrait donc devenir bienheureuse.
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Par ailleurs, le bienheureux César de Bus (1544-1607), fondateur des Pères de la doctrine chrétienne, s’est vu attribuer un miracle. Il avait été béatifié en 1975 par le pape saint Paul VI. Le martyre du Français Siméon Cardon et de ses cinq compagnons, religieux de la Congrégation de Casamari, tués en haine de la foi par les soldats français entre les 13 et 16 mai 1799, a également été reconnu. Les vertus héroïques du Français Melchior Marie Joseph de Marion Brésillac (1813-1859), prêtre des Missions étrangères de Paris (MEP) ont également été reconnues.
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