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Haïti : la pandémie, une “chance incroyable” pour faire preuve de solidarité

HAITI
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À l’heure où “l’annonce de l’Évangile du Christ devient difficile”, il faut acquérir de “nouvelles stratégies”. Dans un entretien à l’agence Fides, le père Clarck de la Cruz, directeur national des OPM à Haïti, revient sur les différentes missions effectuées par les fidèles.La pandémie est une “chance incroyable”, ose déclarer le père Clarck de la Cruz, directeur national des OPM à Haïti. Selon lui, la crise permet à tout croyant de se rappeler qu’il possède un corps et une âme. Cette prise de conscience ne peut se faire qu’en intervenant auprès des plus faibles, a souligné le prêtre haïtien. Car “ce qui nous stimule, c’est la solidarité et le partage”. 

Sur l’île, les occasions de provoquer une prise de conscience sont nombreuses. À ce jour, 40% des Haïtiens ont besoin d’une assistance humanitaire d’urgence et le Covid-19 n’a pas arrangé la situation. Prêtres, catéchistes, membres des Œuvres pontificales missionnaires (OPM) : chacun selon son statut contribue à aider les habitants de Haïti les plus nécessiteux ou isolés. Face au confinement mis en place, les bénévoles distribuent de la nourriture, des vêtements et des boissons ainsi que des fascicules concernant l’hygiène à adopter. 

Mais ils ne s’arrêtent pas là : ils ont mis en place un véritable fonctionnement afin d’atteindre tous les plus faibles de la société : veuves, enfants, femmes, orphelins ou encore personnes handicapées et les plus isolés. Tous sont réconfortés par les volontaires, affirme le père Clarck de la Cruz. À défaut de poursuivre la collecte de fonds d’urgence demandé par les OPM au niveau international, les volontaires s’adonnent ici à ces tâches de solidarité et de charité. À cause des règles de confinement auxquelles l’île des Caraïbes n’a pas échappé, les OPM d’Haïti ont décidé de reporter la collecte de dons, a affirmé le prêtre qui se dit toutefois “très optimiste”. 



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La radio constitue un autre moyen de servir l’Église en ces temps difficiles et imprévus. Chaque samedi, le père de la Cruz se rend à l’antenne. En plus de “louables actions de bienfaisance”, des “émissions de radio ont lieu chaque jour pour sensibiliser au coronavirus”, a-t-il ajouté.

La prière en famille favorisée

En plus de toutes ces activités effectuées par les bénévoles, les dons des intentions de messe sont offerts aux plus pauvres, a expliqué le directeur national. Les chapelles, les paroisses, déstabilisées, “se sentent un peu ”abandonnées” à elles-mêmes”, a-t-il confié. Toutes les cérémonies religieuses telles que le baptême, le mariage, la première communion ou encore la confirmation ont été suspendues, à la plus grand tristesse des prêtres.

La nourriture c’est une chose, mais cela ne remplace pas le Pain eucharistique. Certains fidèles parviennent à se retrouver pour des rendez-vous spirituels tout en “respectant les prescriptions hygiéniques permettant de se protéger”, a affirmé le père de la Cruz. La période de pandémie n’est pas seulement une “chance” de retrouver son corps et son âme, mais elle constitue aussi une belle période pour prier en famille, à travers la “lecture de la Parole de Dieu”, par exemple. 

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