Une famille sicilienne vit actuellement dans la gratitude d’un double rétablissement. Une maman et son fils de 9 ans sont tous les deux en rémission. Benedetta, du coronavirus qu’elle a contracté au travail et qui l’a plongé dans le coma, Andréa d’une leucémie contre laquelle il se bat depuis quatre ans.Cette histoire extraordinaire a pour protagonistes les quatre membres d’une famille ordinaire de Palerme en Sicile. Le papa Antonio, la maman Benedetta, et leurs deux enfants, Andréa et Arianna. Alors que la Sicile a été relativement épargnée par la pandémie, contrairement à l’Italie du Nord, Benedetta, âgée de 40 ans, est néanmoins contaminée en mars dernier par le coronavirus. Elle a été en contact, sur son lieu de travail, avec un collègue venu de Bergame.
Fiévreuse et fatiguée, la mère de famille va vite se confiner chez elle, dans une chambre à part du reste de sa famille, car elle est très inquiète pour son fils de 9 ans, Andréa, qui est immunodéprimé et se bat contre une leucémie depuis 2016. Mais l’état de Benedetta se dégrade rapidement et elle doit être hospitalisée. La pneumonie s’aggravant, les médecins décident de l’intuber et de la plonger dans le coma. Après trois longues semaines, et malgré le pronostic vital engagé, Benedetta, grâce à Dieu, va se réveiller ! Hospitalisée au total 40 jours, elle rentre à la maison le 2 mai dernier, épuisée mais guérie et n’ayant contaminé personne chez elle.
“C’est vous qui décidez”
Benedetta peut à présent témoigner au Giornale di Sicilia, “Avant de tomber dans le coma, j’ai pensé à mon fils, à son incroyable force. À sa ténacité, lui qui vient de passer ces quatre dernières années à subir des traitements douloureux et de longs séjours à l’hôpital. Puis j’ai réalisé que j’avais moins de force et de courage que lui, et j’ai paniqué. Alors je me suis tournée vers Dieu et je lui ai dit avec simplicité : voila, je suis une maman, j’ai Andrea, 9 ans, qui doit faire sa première communion, j’ai Ariane, 5 ans, qui doit entrer en grande-section. C’est vous qui décidez…”.
À la guérison physique s’ajoute pour la maman un joli cheminement spirituel, et une immense gratitude pour tous ceux qui l’ont entouré. Des visages qui, à d’autres moments, passent inaperçus et qui deviennent pourtant essentiels. “Chaque présence qui est apparue dans cette épreuve est devenue une amie, des infirmières aux médecins, en passant par l’opérateur du 112, qui immédiatement, après mon transport à l’hôpital, est venu réconforter ma famille”. Les pédiatres qui suivent habituellement Andréa ont également été présents et de bons conseils, admiratifs que la mère n’ait contaminé personne, et soulagés des résultats sanguins d’Andréa, entré en rémission ces derniers mois. Une belle histoire qui finit bien et résume le slogan apparu aux balcons de ces irrémédiables optimistes que sont les Italiens ! “Tutto andrà bene” (Tout ira bien)
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