Le pape François a débuté mardi sa célébration quotidienne de la messe en confiant les premières démarches de déconfinement en Italie et le bon respect de leurs règles.Au début de la célébration, le chef de l’Église catholique a confié au Seigneur le bon déroulement des mesures de déconfinement, afin que la pandémie “ne revienne pas”. “Prions le Seigneur pour qu’il donne à son peuple la grâce de la prudence et de l’obéissance aux dispositions”, a-t-il ajouté.
Cette intention du pape François intervient après l’annonce du premier ministre italien le 26 avril à propos des mesures de déconfinement en Italie, qui auront lieu à partir du 4 mai. N’ayant pas mentionné un quelconque retour aux célébrations religieuses si ce n’est pour des obsèques, un débat s’est formé au sein de la société italienne et dans son Église. “Les évêques italiens ne peuvent accepter de voir compromis l’exercice de la liberté de culte”, a annoncé la Conférence épiscopale italienne dans un communiqué paru le même jour.
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Condamner les “rumeurs et bavardages”
De nombreux martyrs ont dû faire face à “une avalanche de fausses accusations”, a par ailleurs déclaré le pape François dans son homélie. Comme Étienne, l’exemple biblique de Suzanne, celui de la Shoah et celui plus actuel d’Asia Bibi, beaucoup de personnes encore aujourd’hui sont jugées à tort pour “calomnies”. Bien souvent, c’est un petit “lynchage quotidien” qui alimente ces mauvaises opinions, “créés pour que l’on se dise que c’est normal” afin de donner un “motif de condamnation” à ces personnes, a ajouté le successeur de Pierre.
Il est nécessaire de condamner les “rumeurs et bavardages” qui provoquent inévitablement une “condamnation massive”, a expliqué le 266e pape en ajoutant que “la vérité est ailleurs”, dans le “témoignage du vrai”. “Nous ne pouvons pas rester sans rien faire”, a insisté le Souverain pontife. “Pensons à nous et à notre langage”, car parfois nous pouvons “donner naissance” à de mauvaises rumeurs et accusations. Demandons au Seigneur de nous aider à être “justes dans nos jugements” et à ne pas entamer ou alimenter des bavardages condamnateurs, a exhorté le pape François.
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