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Vivre le travail en temps de confinement avec saint Joseph artisan

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Saint Joseph, le charpentier. Vitrail de l'église saint Paul (Genève).

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Anne-Catherine Jova - Hozana - publié le 21/04/20
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Depuis plusieurs semaines, le confinement imposé face à la crise du covid-19 bouleverse le quotidien professionnel de millions de personnes. Comment s’organiser ? Quels objectifs se fixer ? Comment maintenir le contact avec son équipe ou ses clients ? Face aux - nombreuses - questions que chacun se pose, l’Église propose de méditer sur le travail en contemplant la figure de saint Joseph artisan lors de sa fête le 1er mai.

Chaque jour, depuis le début du confinement, chacun est amené à changé son quotidien et à revoir son emploi du temps, à l’apprivoiser, à l’adapter. Le travail, la vie quotidienne, les relations sociales, tout est à réinventer. On angoisse, on ne sait pas comment s’y prendre, mille et une questions montent. Et si vous preniez le temps de méditer sur votre travail en contemplant la figure de saint Joseph artisan lors de sa fête le 1er mai. Comment, à l’image de l’époux de Marie, vivre le travail en temps de confinement ? Rencontre avec le frère Dominique Joseph, moine de la Famille de saint Joseph et directeur de l’Institut Redemptoris Custos et qui offre chaque semaine une " « pensée pour saint Joseph »".

Aleteia : Depuis quand saint Joseph est-il associé au 1er mai ?
Frère Dominique Joseph : À vrai dire, c’est assez récent. Le 1er mai 1955, Pie XII proposa saint Joseph comme patron et modèle des ouvriers et institua la fête liturgique de Saint Joseph Artisan. Le contexte politique et social a suscité cette décision : le Pape voulait évangéliser la fête du Travail. De nombreuses fraternités et confréries, notamment de menuisiers, ont contribué à la préparation de cette déclaration : l’honneur rendu à saint Joseph avait permis de découvrir la dignité et le sens du travail. Surtout, il ne faut pas négliger que Jésus lui-même a voulu leur être identifié puisque l’Évangile l’appelle « le fils du charpentier » (Mt 13,55).

Comment vivre cette fête cette année ?
Il y a certainement un côté paradoxal à célébrer la fête du travail pendant le confinement. Nous sommes tous plus ou moins arrêtés dans nos projets. Dans notre monastère, à Saint-Joseph de Mont-Rouge, le 1er mai est habituellement l’occasion d’un important pèlerinage à saint Joseph ; mais, pour la première fois, cette tradition cinquantenaire va connaître une interruption.

"Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme."

Souvenons-nous que le 1er mai, nous célébrons fondamentalement le mystère de l’Incarnation. Comme le rappelle le Concile Vatican II : « Par son incarnation, le Fils de Dieu s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d’homme » (Gaudium et Spes, 22). Le travail auquel nous sommes appelés aujourd’hui peut paraître différent. Le contexte est autre, les domaines varient, mais il s’agit toujours du même mystère. Autrement dit, si le confinement nous pousse à rester chez nous, c’est l’occasion de méditer sur ces « mains d’hommes ». Que faisons-nous de celles-ci ? Comment considérons-nous notre propre travail et celui des autres ?

Qu’est-ce Jésus a appris dans l’atelier de saint Joseph ?
Parmi les vertus pratiquées dans l’atelier de Nazareth, la conscience professionnelle est une des plus fondamentales, car le travail, explique saint Jean Paul II est « un bien de l’homme qui transforme la nature et rend l’homme en un certain sens plus homme » (RC 23). La pénibilité du travail est une conséquence du péché (Gn 3,19), mais le travail lui-même est un don de Dieu. Le travail est important dans la vie humaine et dans la formation de l’homme – notamment le travail manuel. Dès lors, Jésus a appris à être un homme dans l’atelier de saint Joseph. À leur exemple, nous sommes invités à en faire de même. Il n’est pas question d’être un bourreau du travail ou encore moins un fainéant. Mais, à travers la figure de saint Joseph, si discret dans son établi de Nazareth, nous découvrons la beauté du labeur. Il l’accomplissait pour l’Amour de Dieu, de manière équilibrée. Il s’agit certainement de la plus belle leçon que pu apprendre Jésus.

À l’occasion du premier mai cette année, et dans ce contexte si particulier, des prêtres, consacrés et engagés au service de l'Église des quatre coins du monde vont nous aider à méditer sur le travail à la lumière de saint Joseph, grâce à cette neuvaine qui réunit déjà près de 10 000 personnes sur Hozana.

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