La célébration de Pâques se développe au long des sept semaines à venir que va couronner la Pentecôte. Jusqu’à la fin du confinement, Aleteia vous propose de sanctifier tous les jours du temps pascal, à la maison, par une célébration quotidienne de la Parole de Dieu.
Avec le concours de la revue Magnificat.
Mode d’emploi :
- Cette célébration requiert au moins la présence de deux personnes.
- Si l’on est seul, il est préférable de lire simplement les lectures et les prières qui figurent dans la célébration proposée.
- Cette célébration est particulièrement adaptée dans un cadre familial, amical et de voisinage. Dans tous les cas, on veillera à respecter strictement les mesures barrières.
- On place le nombre de chaises nécessaires devant un coin prière, en respectant la distance d’un mètre cinquante entre chacune.
- On allume une ou plusieurs bougies, que l’on place sur un support non combustible (bougeoirs, petites assiettes en porcelaine) et que l’on n’omet pas d’éteindre à la fin de la célébration.
- On met des fleurs et des décorations en signe d’allégresse : la fête de Pâques continue !
- Une simple croix, ou un crucifix, doit toujours figurer en arrière-plan.
- On désigne la personne qui va guider la prière. Celle-ci gèrera aussi la longueur des temps de silence. On désigne un lecteur.
Lire aussi :
Les six étapes à suivre pour recevoir la communion spirituelle
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MARDI DE LA 2e SEMAINE DE PÂQUES
Célébration de la Parole
Il faut que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui, tout homme qui croit ait la vie éternelle..
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Tous sont assis.
Celui qui guide la célébration prend la parole :
Oui, frères et sœurs,
soyons dans la joie, exultons, rendons grâce :
le Fils de l’homme a été élevé,
et, en lui, nous sommes promis à la béatitude éternelle.
En effet, le triomphe du Christ
est le triomphe de l’humanité tout entière
comme le triomphe de chacun d’entre nous :
il est le couronnement de l’Histoire du Salut.
Frère et sœur, comprenez-le bien :
si l’Histoire du Salut ne s’était déroulée qu’en vue
de soustraire l’humanité aux griffes du mal et de la mort,
elle n’eût pas requis la mort de Dieu.
Mais le couronnement de l’Histoire du Salut,
tel que le Père l’a conçu dans son dessein bienveillant,
exigeait, lui,
qu’un Dieu donnât sa vie en preuve d’amour infini.
Car le couronnement final de l’histoire du salut,
c’est que l’humanité va être adoptée
au sein même de la divinité :
Dieu s’est fait homme mort,
pour que l’homme ressuscité en lui devienne Dieu.
C’est pourquoi la résurrection du Christ
et son exaltation sont intimement liées :
Jésus de Nazareth, notre frère en humanité,
et Dieu, le Maître de la vie, ne font qu’un.
Ainsi le plan de l’amour de Dieu
se révèle dans son inaccessible profondeur :
si le Fils de Dieu est mort et ressuscité,
c’est afin que tous ait la vie éternelle,
et pas n’importe quelle vie éternelle,
une vie éternelle proprement divine.
Pause
Ô Jésus, voici que nous sommes empêchés
de célébrer ta résurrection
en perpétuant en ce jour l’offrande de ta vie,
par la célébration de l’Eucharistie :
plus que jamais, tu nous demandes de l’actualiser,
en nous aimant les uns les autres
comme tu nous as aimés.
Après 3 mn de silence, tous lèvent et se signent en disant :
℣. Au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. Amen.
Celui qui guide la célébration poursuit :
Pour nous préparer à accueillir la parole de Dieu
et pour qu’elle nous guérisse,
nous nous reconnaissons pécheurs.
On dit ensuite le rite pénitentiel :
℣. Seigneur, accorde-nous ton pardon.
℟. Nous avons péché contre toi.
℣. Montre-nous ta miséricorde.
℟. Et nous serons sauvés.
℣. Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ; qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle.
℟. Amen.
On dit ou on chante :
℣. Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
℣. Ô Christ, prends pitié
℟. Ô Christ, prends pitié
℣. Seigneur, prends pitié.
℟. Seigneur, prends pitié.
PRIERE
Celui qui guide dit la prière d’ouverture :
Dieu éternel et tout-puissant,
Toi que nous pouvons déjà appeler notre Père,
Fais grandir en nos cœur l’esprit filial,
Afin que nous soyons capable
D’entrer un jour dans l’héritage qui nous est promis.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.
℟. Amen
PREMIÈRE LECTURE
Lecture du livre des Actes des Apôtres (Ac 4, 32-37)
La multitude de ceux qui étaient devenus croyants
avait un seul cœur et une seule âme ;
et personne ne disait
que ses biens lui appartenaient en propre,
mais ils avaient tout en commun.
C’est avec une grande puissance
que les Apôtres rendaient témoignage
de la résurrection du Seigneur Jésus,
et une grâce abondante reposait sur eux tous.
Aucun d’entre eux n’était dans l’indigence,
car tous ceux qui étaient propriétaires de domaines ou de maisons
les vendaient, et ils apportaient le montant de la vente
pour le déposer aux pieds des Apôtres ;
puis on le distribuait en fonction des besoins de chacun.
Il y avait un lévite originaire de Chypre, Joseph,
surnommé Barnabé par les Apôtres,
ce qui se traduit : « homme du réconfort ».
Il vendit un champ qu’il possédait
et en apporta l’argent qu’il déposa aux pieds des Apôtres.
℣. Parole du Seigneur.
℟. Nous rendons grâce à Dieu.
PSAUME
(92, 1abc, 1d-2, 5)
℟. Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence.
ou :
℟. Alléluia !
Le Seigneur est roi ;
il s’est vêtu de magnificence,
le Seigneur a revêtu sa force. ℟.Et la terre tient bon, inébranlable ;
dès l’origine ton trône tient bon,
depuis toujours, tu es. ℟.Tes volontés sont vraiment immuables :
la sainteté emplit ta maison,
Seigneur, pour la suite des temps. ℟.
ÉVANGILE
℟. Alléluia. Alléluia.
℣. Il faut que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout croyant ait la vie éternelle.
℟. Alléluia.
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 3, 7b- 15)
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème :
« Il vous faut naître d’en haut.
Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix,
mais tu ne sais ni d’où il vient ni où il va.
Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l’Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël
et tu ne connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons,
nous témoignons de ce que nous avons vu,
et vous ne recevez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas
lorsque je vous parle des choses de la terre,
comment croirez-vous
quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n’est monté au ciel
sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme.
De même que le serpent de bronze
fut élevé par Moïse dans le désert,
ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. »
Aucune acclamation ne conclut la lecture.
Tous s’assoient et le Conducteur redit lentement, comme en écho lointain :
Au plus profond de notre cœur,
laissons résonner la parole de Jésus
que l’Eglise nous propose en ce jour :
Il faut que le Fils de l’homme soit élevé,
afin qu’en lui, tout homme qui croit ait la vie éternelle.
On garde 5 mn de silence pour une méditation personnelle.
Celui qui guide la célébration marque la fin du temps de silence. Il invite alors tout le monde à se lever et il introduit à la prière dominicale :
Unis dans l’Esprit et dans la communion de l’Église,
nous osons prier comme le Seigneur Jésus lui-même
nous l’a enseigné :
On dit ou on chante le Notre Père :
℟. Notre Père…
Et on enchaîne immédiatement :
℟. Car c’est à toi…
Puis le Celui qui guide invite au partage de la paix :
Nous venons d’unir notre voix
à celle du Seigneur Jésus pour prier le Père.
Nous sommes fils dans le Fils.
Dans la charité qui nous unit les uns aux autres,
renouvelés par la parole de Dieu,
nous pouvons échanger un geste de paix,
signe de la communion
que nous recevons du Seigneur.
Tous échangent alors une salutation de paix à distance, par exemple en s’inclinant profondément les uns vers les autres, tour à tour ; ou bien, en famille, en s’envoyant un baiser avec deux doigts sur les lèvres. Puis, on s’assied.
COMMUNION SPIRITUELLE
Celui qui guide la célébration dit :
Quand nous ne pouvons pas recevoir la communion sacramentelle faute de messe, le pape François, nous invite instamment à pratiquer la communion spirituelle, appelée aussi “communion de désir”.
Le Concile de Trente nous rappelle que celle-ci “consiste dans un ardent désir de se nourrir du Pain céleste, avec une foi vive qui agit par la charité et qui nous rend participants des fruits et des grâces du Sacrement”. La valeur de notre communion spirituelle repose donc sur notre foi en la présence du Christ dans l’Eucharistie comme source de vie, d’amour et d’unité, et sur notre désir d’y communier malgré tout.
Dans cet esprit, je vous invite maintenant à incliner votre tête, à fermer les yeux et à vous recueillir.
Pause
Au plus profond de notre cœur,
laissons monter en nous le désir ardent de nous unir à Jésus,
dans la communion sacramentelle,
et de faire vivre ensuite son amour dans nos vies,
en aimant les autres comme il nous a aimés.
On reste en silence pendant 5 minutes pour un cœur à cœur avec le Christ Jésus.
Vous trouverez en cliquant ici plusieurs exemples de prières de communion spirituelle.
Voici celle que récite chaque matin le pape François
« À tes pieds, ô mon Jésus,
je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme
dans son néant et Ta sainte présence.
Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour,
désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre.
En attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort.
Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il. »
On peut chanter un cantique d’action de grâce.
On se met debout.
On dit tous ensemble la prière suivante :
℟. Père très aimant,
que la grâce du mystère pascal abonde
et fructifie en nous ;
tu nous as mis sur le chemin du Ciel ;
aide-nous à répondre à ton amour.
Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen
BENEDICTION
Celui qui guide la célébration, les mains jointes dit, au nom de tous, la formule de bénédiction :
℣. Par l’intercession de saint N. [patron de la paroisse ou du pays],
de tous les saints et saintes de Dieu,
Que le Dieu de la persévérance et du courage
nous donne de manifester par toute notre vie
l’esprit de sacrifice, de compassion et d’amour du Christ Jésus.
Ainsi, dans la communion de l’Esprit Saint,
nous rendrons gloire à Dieu,
le Père de notre Seigneur Jésus Christ,
pour les siècles des siècles !
℟. Amen.
Tous ensemble, tournés vers la croix et les mains jointes, on appelle la Bénédiction du Seigneur :
Et tous ensemble les mains jointes :
℟. Et que la grâce de Dieu descende sur nous
et y demeure à jamais. Amen.
Tous se signent. Puis les parents peuvent tracer le signe de la croix sur le front de leurs enfants.
Pour conclure la célébration, on peut chanter le Regina Caeli, ou tout autre chant connu à la Vierge Marie à tonalité joyeuse.
Regína caéli, lætáre, Allelúia!
Quia quem meruísti portáre, Allelúia!
Resurréxit, sicut dixit, Allelúia!
Ora pro nóbis Déum, Allelúia!Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia !
car le Seigneur que tu as porté, Alléluia !
est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia !
Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !
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Pour continuer de sanctifier ce jour, il sera bon de renouer avec la vénérable tradition des vêpres en célébrant, vers la fin de l’après-midi, l’office de la Liturgie des heures ; ou bien l’on pourra prendre la Prière du soir de ce jour, que l’on trouvera ici.
Tout au long du temps pascal, Aleteia vous proposera des formules quotidiennes de célébration, afin vous aider à sanctifier chaque jour, pour la gloire de Dieu et le Salut du monde.
Vous pourrez aussi trouver, gratuitement, bien d’autres ressources sur Aleteia et sur le site Magnificat.