En ce temps de confinement, le Getty Museum de Los Angeles propose de reproduire des œuvres d’art depuis chez soi. Et cela donne des reprises du Caravage ou du Greco décoiffantes. Avec le confinement qui s’est étendu à une bonne partie de la planète terre, chacun, selon ses réalités familiales et de travail, a été contraint de réorganiser sa vie et revoir ses activités. Et pour ceux qui seraient en panne d’idées, le Getty Museum de Los Angeles a lancé un défi d’envergure : reproduire des œuvres d’art avec les moyens du bord. Les adeptes d’Instagram, Twitter, Facebook et tutti quanti s’en donnent à cœur joie, rivalisant d’imagination et de fantaisie avant de poster leurs créations. Parmi les tableaux choisis, un certain nombre font référence à des épisodes bibliques. Aleteia vous propose un florilège.
Aviez-vous reconnu La Vierge de l’Annonciation, une œuvre d’Antonello de Messine ? Bon, s’il faut reconnaître que le vernis à ongles noir de la Vierge et son mini tatouage sur l’index gauche laissent un peu perplexe, on apprécie le joli tomber de voile bleu et la position des mains.
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Le célèbre David avec la tête de Goliath du Caravage est ici brillamment repris. À noter que David a gagné une barbe au passage.
Décidément, les têtes coupées obtiennent un franc succès, comme le montre cette reproduction de Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, de Bernardino Luini.
Et si celle-ci n’est pas tombée, elle n’en est pas loin. Il s’agit cette fois de Judith décapitant Holopherne, du Caravage. Encore un tableau d’une violence inouïe, à croire que ce défi permet aux confinés d’expérimenter une certaine forme de catharsis.
Non non, Le Caravage n’est pas le grand chouchou d’Aleteia, mais ce Saint Jérôme écrivant est saisissant de ressemblance avec l’original. Sa seule fantaisie ? Un stylo à pompon qu’on ne lui connaissait pas.
On passe maintenant au Christ portant sa croix du Greco. Et franchement, chapeau bas devant les épines d’acacia de la couronne du Christ fabriquées avec… des pointes de fourchettes en plastique.
Retour de notre presque chouchou avec Marie-Madeleine en extase. Excepté le teint un tantinet plus hâlé du modèle de droite, la reproduction est irréprochable.
Le tableau du Caravage – encore lui – Saint Matthieu et l’Ange est conservé dans l’église Saint-Louis-des-Français de Rome. Et si on ne sait pas par quel tour de force le drap tient au-dessus de la tête de l’ange, le résultat est beau à voir. Fortiche !
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On a ici une belle Sainte Jeanne d’Arc de Paul Antoine de la Boulaye. Et excepté la frange, le modèle est fidèle à l’original.
Difficile de ne pas craquer devant ce Jésus bon berger à la barbe en papier qui serre contre lui un petit animal en peluche. Il gagne le prix de la tendresse.
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Une autre Vierge, mais cette fois La Vierge au voile bleu de Giovanni Batista Salvi. Sobre mais parlant.
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La Cène de Léonard de Vinci reprise par des soignants avec masques et charlottes. Pas de doute, c’est d’actualité.
On a ici une œuvre de Philippe de Champaigne. Il s’agit du portrait de mère Agnès Arnault et de sœur Catherine de Sainte-Suzanne, dit Ex-voto de 1662.
On poursuit en beauté avec une madonne toute craquante interprétée par une fillette très concentrée. Cette Vierge portant l’Enfant-Jésus est l’œuvre de Fra Filippo Lippi.
Et enfin, pour terminer, une famille a reproduit à sa façon La Résurrection du Christ d’Antoine Caron. Et voilà le résultat.
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