"Nous leur avons pardonné", a déclaré le cardinal Malcolm Ranjith, chef de l’Église catholique du Sri Lanka, lors de la messe de Pâques retransmise en direct à la télévision en raison de l’épidémie de covid-19. Des propos qui s’adressent aux islamistes à l’origine d’une vague d’attentats, le 21 avril 2019, visant trois églises et trois hôtels de luxe et au cours de laquelle au moins 279 personnes ont perdu la vie et 593 autres ont été blessées.
"Nous donnons notre amour aux ennemis qui ont voulu nous détruire."
"Nous donnons notre amour aux ennemis qui ont voulu nous détruire", a repris le cardinal lors de l’office célébrant la résurrection du Christ. Il a rappelé que plutôt que de se venger, la minorité catholique sri-lankaise avait fait sien le message de paix de Jésus Christ et fait retomber les tensions.
Pour mémoire, environ 1,2 million de catholiques vivent au Sri Lanka (majoritairement bouddhiste), soit 7% de la population. "Les chrétiens sri-lankais, majoritairement catholiques, sont une minorité globalement pacifique dans une société fragile où ils cohabitent avec des musulmans, des hindous et des bouddhistes, largement majoritaires", expliquait Mgr Gollnisch, directeur de l’Œuvre d’Orient, il y a un an à Aleteia. "La communauté chrétienne a pu jouer un rôle de médiatrice dans les tensions que le pays a connu".