À situation inédite, solution inédite. Pour célébrer le Vendredi saint en famille, pourquoi ne poseriez-vous pas un geste de pardon familial ? Les dominicains de la Province de Toulouse, associés à des prêtres diocésains, ont élaboré le "kit Semaine Sainte 2020" pour aider les familles à vivre ce vendredi saint pendant la période de confinement. Ils proposent, à travers une liturgie familiale inspirée, de vivre la Passion sous la forme d’un chemin de croix à travers les mystères douloureux du Rosaire. Ils suggèrent aussi un geste de pardon familial.
"Le rosaire offre de contempler les évènements de la vie de Jésus comme Marie les a vécus."
À une heure que vous aurez fixée tous ensemble, retrouvez-vous devant un crucifix pour méditer les mystères douloureux du chapelet. Pour chacun des cinq mystères, il vous est proposé de lire un passage de l’évangile correspondant au mystère médité. Vous pouvez alterner les lecteurs afin que chacun participe. Des intentions de prière sont ensuite suggérées, afin d’ouvrir votre prière familiale au monde. Pour le frère Olivier de Saint-Martin, instigateur de ce kit et rédacteur de la liturgie familiale du vendredi saint, "le rosaire offre de contempler les évènements de la vie de Jésus comme Marie les a vécus. Le chapelet permet de devenir familier des épisodes de la vie de Jésus". Après un temps de silence, chacun peut ensuite poser un geste d’adoration devant le crucifix.
Les dominicains proposent aussi "un geste de pardon intrafamilial". Dans le silence, chacun à son tour va verser de l’eau sur les mains d’un membre de la famille. Ce dernier se les essuie et fait de même à une autre personne. Ce geste prolonge celui de Marie-Madeleine qui avait lavé les pieds de Jésus en signe de demande de pardon. Il ne s’agit pas ici d’imiter le geste de Jésus quand il a lavé les pieds de ses disciples le jeudi saint. En effet, « ce kit n’a pas pour objectif de remplacer ce qui se vit à l’église. Il veut donner aux familles des gestes qu’elles pourront reproduire en d’autres occasions. Ce geste du pardon montre qu’en famille, on peut être source de miséricorde les uns pour les autres », conclut le dominicain.