« Chaque crise contient à la fois un danger et une opportunité : l’opportunité de sortir du danger », a assuré le pape François dans un entretien publié dans quatre médias internationaux dont « The Tablet », un hebdomadaire britannique catholique, en pleine crise du covid-19. « Je crois que nous devons ralentir notre rythme de production et de consommation et apprendre à comprendre et à contempler la Création. Nous devons nous reconnecter avec notre environnement réel. C’est l’occasion d’une conversion ».« La créativité du chrétien doit se manifester en ouvrant de nouveaux horizons, en ouvrant des fenêtres, en s’ouvrant à la transcendance vers Dieu mais aussi vers les autres ». À quelques jours de Pâques et alors que de nombreux pays sont durablement frappé par l’épidémie de covid-19, le pape François a accordé un entretien au journaliste Austen Ivereigh, qui a été publié dans quatre médias internationaux dont l’hebdomadaire britannique catholique The Tablet. « Ce qui me vient à l’esprit est un verset de l’Énéide (célèbre poème de Virgile, ndlr) au milieu de la défaite : le conseil n’est pas d’abandonner mais de s’épargner pour des temps meilleurs, car en ces temps, se souvenir de ce qui s’est passé nous aidera. Il faut prendre soin de nous dans l’attente d’un avenir meilleur. Et se souvenir de cet avenir nous fera du bien ».
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Pour le souverain pontife, « chaque crise contient à la fois un danger et une opportunité: l’opportunité de sortir du danger. Aujourd’hui, je crois que nous devons ralentir notre rythme de production et de consommation et apprendre à comprendre et à contempler la Création », a-t-il assuré. « Nous devons nous reconnecter avec notre environnement réel. C’est l’occasion d’une conversion ».
S’il reconnaît que depuis le début de l’épidémie de covid-19 une grande solidarité s’est déployée ainsi que les premiers signes d’une économie « plus humain », il appelle à ne pas l’oublier une fois que la crise sera terminée. « C’est le moment de franchir le pas décisif, de passer de l’utilisation et de l’abus de la nature à sa contemplation. Nous avons perdu la dimension contemplative, nous devons le récupérer ». « Ce que nous vivons maintenant est un lieu de métanoia (conversion) », a-t-il encore affirmé. « Alors ne laissons pas nous échapper et allons de l’avant ».
“Ma principale préoccupation est de savoir comment accompagner et être plus proche du peuple de Dieu.”
« Ma principale préoccupation », a encore déclaré le successeur de Pierre, « est de savoir comment accompagner et être plus proche du peuple de Dieu ». Citant la retransmission de sa messe quotidienne en direct chaque matin à 7h ainsi que la bénédiction Urbi et Orbi le 27 mars dernier, il confie « vivre cela comme une période de grande incertitude » et assure : « C’est le moment d’inventer, de créer ».