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Méditer avec Jean Paul II : la rencontre avec le Père, « riche en miséricorde »

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La rédaction d'Aleteia - publié le 01/04/20
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Aleteia vous propose de relire une des méditations de Carême de saint Jean Paul II sur la grâce du sacrement de réconciliation.

Aleteia vous propose de relire une des méditations de Carême de saint Jean Paul II sur la grâce du sacrement de réconciliation.

“Prends pitié de moi, mon Dieu…” Au cours du Carême, nos méditations de l’Angélus s’appuient sur les paroles du psaume 50, où trouve sa pleine expression la vérité sur le péché et sur la conversion à Dieu. La vérité de la foi, la vérité de la pensée et, plus encore, la vérité de la conscience : “Prends pitié de moi, mon Dieu, dans ta miséricorde ; dans ta grande bonté efface mon péché ; lave-moi de mes fautes, purifie-moi de mon péché” (Ps 50, 3-4).

«Quand un pécheur se tourne vers Lui en un acte de vraie conversion (…), alors le Père l’accueille sous le toit de la maison paternelle, il l’accueille dans la communion de l’amour. »

L’homme rencontre Dieu dans la vérité de sa conscience quand il confesse son péché. La grâce de la conversion le reconduit à Dieu, dont le Christ a révélé qu’il était Père : il est le Père de tous les fils prodigues. Quand un pécheur se tourne vers lui en un acte de vraie conversion, quand il se présente à lui avec une vraie douleur pour ses péchés, alors le Père l’accueille sous le toit de la maison paternelle, il l’accueille dans la communion de l’amour qu’il a révélé à ses fils. Car “Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique, pour que celui qui croit en lui ne meure pas, mais ait la vie éternelle” (Jn 3, 16).

L’immensité de l’amour de Dieu

En même temps que nous prions unis à Marie, notre réflexion de carême s’oriente vers le sacrement de la réconciliation, par lequel l’homme repenti — après l’aveu de ses péchés — en obtient la rémission. Seul Dieu peut remettre les péchés, puisqu’il est amour. C’est dans cette immensité de l’amour de Dieu que trouve son origine le mystère de la rédemption. Son Fils, “celui qui n’avait pas connu le péché, Dieu l’a assimilé au péché pour nous, pour que nous puissions grâce à lui devenir justice de Dieu” (2 Co 5, 21).

«La logique de la justice humaine se trouve ici face au mystère de la justice de Dieu : une justice qui est en même temps amour.»

La logique de la justice humaine se trouve ici face au mystère de la justice de Dieu : une justice qui est en même temps amour. Par la croix de Jésus, en laquelle cet amour justement se manifeste de manière définitive, l’homme, de fils prodigue qu’il était, “devient justice de Dieu”. Il est libéré du péché, justifié, reconduit à la justice de Dieu par la médiation de l’amour. Qu’elle est impénétrable, cette rencontre avec le Dieu vivant que l’homme peut expérimenter dans le sacrement de pénitence !



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Et cette rencontre est source d’une profonde joie spirituelle. Le psalmiste s’écrie : “Rends-moi la joie…” (Ps 50, 14).  De fait, le péché qui pèse sur l’homme est cause de tristesse et d’abattement. “Rends-moi la joie de ton salut…” : cette joie se trouve rendue par la grâce du sacrement de la réconciliation avec Dieu.

Un nouvel élan pour faire le bien

La grâce suscite aussi en l’homme l’élan pour réparer les fautes envers Dieu et envers les hommes. C’est pourquoi le psalmiste implore : “Entretiens en moi un esprit généreux” (Ps 50, 14). L’homme rénové intérieurement est d’autant plus prompt à faire le bien que le péché l’avait antérieurement attaché au mal. Il devient prompt à supporter les sacrifices. La grâce du sacrement de la pénitence n’interrompt pas seulement en nous la présence du péché, mais elle renouvelle en vérité la puissance de l’Esprit en nous, elle libère des énergies nouvelles pour tout ce qui est bien.

Prions la Mère de Dieu, pour qu’en chacun de nous le sacrement de pénitence aille de pair avec l’empressement à réparer le mal commis. En devenant vainqueurs du mal par le bien, que nous puissions participer toujours plus pleinement à la Pâque du Christ. »

Traduction de Jean Paul II, Angélus du dimanche 16 mars 1986, par Agnès Bastit-Kalinowska pour Aleteia.

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