Alors que le temps passé devant les écrans augmente avec le confinement, voici des pistes pour encadrer l’usage qu’en font les enfants et les adolescents. Et pourquoi pas les adultes.Confinement oblige, l’utilisation des écrans a beaucoup augmenté, même parmi les familles qui tentent d’en limiter l’usage. Qu’ils servent à faire les devoirs, garder contact avec les amis, regarder un film en famille ou faire un jeu, leur utilisation nécessite un minimum de cadre. Le risque pour les enfants ou les adolescents d’en devenir accro ou de tomber sur des sites peu recommandables est bien réel. Le « Allez, maintenant, c’est fini, éteins ton appareil ! » ne suffit pas. Rien ne vaut les discussions en famille sur l’intérêt et les dangers des écrans. Et, pourquoi pas, se mettre d’accord, tous ensemble, sur une utilisation raisonnable.
Contrôle parental et contrôle des parents
Les addictologues s’accordent à dire que cette période de confinement qui génère ennui, angoisse et solitude peut rendre dépendant, voire réveiller d’anciens démons (jeu en ligne, pornographie…). Des addictions dans lesquelles même les plus jeunes peuvent tomber. Conscients de ce risque, les parents sont nombreux à chercher des outils pour canaliser l’utilisation des écrans et éviter les « mauvaises rencontres ».
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Il existe à leur disposition de nombreux logiciels de contrôle parental, payants ou gratuits, plus ou moins efficaces : Qustodio, K9, Family Link… Théoriquement, ces logiciels de filtrage permettent d’éviter aux enfants d’accéder à des contenus pornographiques ou ultra-violents. Néanmoins, ils apparaissent plus comme une aide destinée à rassurer les parents et ne remplacent en aucun cas les discussions nécessaires entre adultes et leur progéniture. En effet, le meilleur contrôle parental reste… les parents !
Un emploi du temps pour les écrans
Qu’ils soient encore jeunes ou déjà adolescents, les enfants comprennent très bien que la situation est exceptionnelle et nécessite une autre utilisation des écrans que celle qu’ils avaient auparavant. Il est nécessaire de distinguer avec eux les moments de détente, ceux réservés à l’apprentissage ou encore ceux qui permettent de garder le contact avec la famille et les amis. Pour chaque type d’utilisation, il convient de déterminer une plage horaire et un temps d’utilisation. À respecter, sous peine de coupure de Wifi.
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Vous pouvez aussi configurer les appareils pour définir un temps d’utilisation et, si cela est nécessaire, ne pas hésiter à utiliser un bon vieux minuteur qui fait toujours ses preuves. Pour le travail scolaire des plus grands, un emploi du temps est sans aucun doute la meilleure option surtout s’il y a un seul ordinateur pour toute la maison. Quant aux plus jeunes que l’on pourrait avoir envie de laisser pendant des heures devant la télévision sous prétexte qu’il s’agit d’émissions éducatives, il convient là aussi de fixer une heure de fin.
Un panier et une charte
Inutile de tenter le diable, placez l’ordinateur dans une pièce à vivre ou de passage (salon ou entrée) plutôt que dans la chambre. Concernant le smartphone, si cher à nos ados pour garder contact avec leurs amis, instaurez des horaires avec un couvre-feu numérique et hors de ceux-ci, récupérez l’appareil. Le chargement de la batterie se fait également hors de la chambre. Certaines familles ont un panier dans lequel tous les smartphones et tablettes sont rangés pour la nuit : une bonne idée à copier.
Afin d’aider de manière concrète vos enfants à utiliser correctement les écrans, n’hésitez pas à rédiger, avec eux, une charte de bon usage. Signée par tout le monde, elle peut être affichée près de l’ordinateur, à côté d’une icône ou d’une image de l’Esprit-Saint. Horaires, durée, sites autorisés… Il appartient à chaque famille d’instaurer son propre règlement comme par exemple « Pas d’écrans à table, dans les toilettes ou après 21h ». L’essentiel est que ces règles soient comprises et acceptées par tous. Elles doivent permettre de laisser place à d’autres moments seuls ou en famille, tout aussi précieux et indispensables pour vivre sereinement cette période inédite.
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