Le collectif Les Morts de la Rue, qui travaille en collaboration avec de nombreuses associations solidaires, a rendu un hommage, mardi 31 mars, aux 569 sans-abri décédés en France en 2019. « Je vous propose que nous soyons obsessionnels, que nous continuions à compter nos mortes et nos morts, parce que quand des morts sont prévisibles, c’est qu’elles sont aussi évitables ». C’est l’appel qu’a lancé Géraldine Franck, présidente du collectif Les Morts de la Rue, lors de l’hommage rendu mardi 31 mars, comme chaque année, aux sans-abri décédés dans la rue. En 2019, ce sont 569 personnes qui ont perdu la vie dans la rue (ils étaient 566 en 2018).
Le premier mort recensé, le 1er janvier 2019, s’appelait Damian et avait 38 ans. Il vivait dans le 10e arrondissement parisien. Le dernier est décédé le 31 décembre à Metz. Il s’appelait Patrick et avait 57 ans. En raison du confinement imposé face à l’épidémie de covid-19, il s’agissait d’un hommage virtuel. Mais d’une année sur l’autre, le message ne varie pas : vivre à la rue on en meurt.
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Un message d’autant plus fort que les mesures de confinement pour stopper la propagation de l’épidémie de coronavirus ont mis un coup d’arrêt à de nombreux actions de solidarité à destination des personnes de la rue. Et qui trouve un écho. « En réponse à une situation de détresse des plus démunis », le diocèse de Paris a ainsi annoncé, mardi 24 mars, qu’en partenariat avec les acteurs de la solidarité de la capitale, il s’associait à l’opération de distribution alimentaire organisée par la préfecture et la mairie. Au total, vingt paroisses parisiennes ont été retenues comme centres de distribution de proximité afin de multiplier les lieux et ainsi éviter les déplacements. Elles viennent en complément de quatre grands centres qui vont distribuer quotidiennement dans la capitale 5 000 panier-repas.