À l’occasion des sept ans de pontificat du pape François ce vendredi 13 mars, Aleteia s’est employé à dresser la liste des six objets chers au cœur du Saint-Père et à sa vie de prière.Le pape François n’est pas avare en confidences. Au détour d’une conversation, d’une catéchèse ou même d’une audience générale, il n’hésite pas à faire part de ses dévotions particulières ni même de dévoiler les objets personnels qui l’invitent à la prière. Voici six éléments qui montrent combien son amour pour Jésus et la Vierge Marie, sa tendresse pour saint Joseph, et son admiration pour la petite Thérèse sont profondément ancrés au cœur de sa vie quotidienne.
Sa statuette de saint Joseph
Elle repose sur sa table de nuit. Une statuette de saint Joseph endormi, sous laquelle s’entasse une liasse de petits papiers. Chaque petit papier recèle une intention, un problème ou un souci que le Saint-Père remet entre les mains du père adoptif de Jésus. « S’il y a un problème, j’écris un petit mot à saint Joseph et je le mets sous une statuette que j’ai dans ma chambre pour qu’il le rêve… pour qu’il prie pour ce problème », a-t-il déclaré au cours d’échanges avec des supérieurs généraux de congrégations religieuses. Une dévotion très forte qui remonte au jour où il a entendu l’appel de sa vocation sacerdotale, à 17 ans, dans la basilique Saint-Joseph de Buenos Aires. Dévotion qu’il n’a eu de cesse d’entretenir, en soulignant que son pontificat avait été inauguré un 19 mars, jour de la saint Joseph, en faisant figurer la fleur de nard sur ses armes pontificales, en faisant mentionner le nom de Joseph dans les prières eucharistiques ou encore en lui consacrant la cité du Vatican.
Son icône de Notre-Dame de la Tendresse
Cette icône de la Vierge, vénérée dans le monde entier, fait partie des objets « essentiels » que le pape François a fait installer dans sa chambre de la résidence sainte Marthe dès son élection. Elle lui a été offerte par l’Eglise ukrainienne à l’époque où il était archevêque de Buenos Aires. Lors d’une rencontre avec la communauté ukrainienne, le Saint-Père a confié : « Chaque soir, avant d’aller me coucher, j’embrasse la Madone de la tendresse que m’a donnée votre Archevêque, et le matin aussi, je la salue. » Il remet à cette « Mère de tendresse » les personnes souffrantes ou éprouvées par la vie.
Son icône de la Vierge du silence
Inspirée d’une image byzantine et réalisée par des religieuses du lac d’Orta (Italie), une icône de la « Vierge du silence » trône dans l’ascenseur utilisé chaque matin par le pape François. Elle représente la Vierge Marie portant l’index à sa bouche et qui semble vouloir dire : « Pas de commérages ». Un discours cher au Saint-Père pour qui les ragots sont une « maladie grave, qui commence simplement, peut-être seulement par un peu de bavardage et s’empare de la personne en la transformant en ‘‘semeur de zizanie’’ (comme Satan) », et dans beaucoup de cas en ‘‘homicide de sang-froid’’ de la réputation des collègues et des confrères. C’est la maladie des personnes lâches qui n’ont pas le courage de parler directement ; ils parlent par derrière. » Et de conclure : « Frères, gardons-nous du terrorisme des bavardages ! » (Présentation des vœux de Noël de la Curie romaine, 22 décembre 2014).
Une image de « Marie qui défait les nœuds »
Ce tableau, réalisé au XVIIIe siècle à la demande d’un prêtre catholique allemand, n’est connu qu’en Allemagne jusqu’à ce que Jorge Bergoglio, alors jeune jésuite, le découvre lors de son passage à Augsbourg dans le cadre de ses études. Bouleversé par cette image de la Vierge, par “ses mains amoureuses de mère [qui], pleines de tendresse, s’occupent de nous”, il décide de faire connaître cette œuvre en Amérique Latine. Il en rapporte des reproductions en Argentine qu’il distribue allègrement autour de lui. Puis il fait installer un grand tableau dans la chapelle de l’université dont il est le recteur à Buenos Aires. Une image de la Vierge, défaisant un à un les nœuds de nos vies, qui continue de l’inspirer : « Le « nœud » de la désobéissance, le « nœud » de l’incrédulité. Quand un enfant désobéit à sa maman ou à son papa, nous pourrions dire que se forme un petit « nœud ». (…) Quelque chose de semblable advient dans notre relation avec Dieu. Quand nous ne l’écoutons pas, ne suivons pas sa volonté, nous accomplissons des actions concrètes par lesquelles nous manifestons un manque de confiance en lui – et c’est le péché – il se forme comme un nœud dans notre être intime. Et ces nœuds nous ôtent la paix et la sérénité. » (Prière pour la journée mariale, 12 octobre 2013).
Son chemin de croix portatif
Un chemin de croix de poche, que le pape porte toujours sur lui. C’est en tout cas ce qu’il a affirmé durant l’audience générale du 30 janvier 2019 : « J’aime beaucoup faire le Chemin de croix », a confié le pontife argentin, avant de mettre la main dans la poche droite de sa soutane et d’en sortir un petit objet rectangulaire : « Je porte toujours sur moi un Chemin de croix pliable pour pouvoir le faire à tout moment, qui m’a été offert par une personne très missionnaire de Buenos Aires. Et quand j’ai le temps, je le prends et je suis le Chemin de croix ».
Un bouquet de roses
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus a déclaré vouloir « passer son Ciel à faire du bien sur la Terre » et a promis : « Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses sur la Terre ». Le Pape l’a prise au mot, au point de voir dans les roses un signe de la présence de la petite Thérèse. Les roses blanches seraient un tel symbole pour le Pape qu’il en serait même troublé à leur vue, rapporte la journaliste Élisabeth de Baudoüin dans son livre Thérèse et François. Des inconnus porteurs de roses se succéderaient d’ailleurs à la Maison Sainte-Marthe pour lui en offrir.