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Comment être une personne plus aimante pendant le Carême ?

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Philip Kosloski - publié le 09/03/20
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Le Carême est majoritairement perçu comme un temps consacré au jeûne, mais aux yeux de Jean Paul II, il avait surtout vocation à être vécu comme un temps de charité envers notre prochain.

Le Carême est majoritairement perçu comme un temps consacré au jeûne, mais aux yeux de Jean Paul II, il avait surtout vocation à être vécu comme un temps de charité envers notre prochain.

Dans un message de Carême datant de 1986, Jean Paul II soulevait la question du rôle des médias dans notre pratique du Carême, et expliquait en quoi leur influence devait nous inciter à plus d’actes de charité : 

Chaque jour, les médias saisissent nos yeux et notre cœur, en faisant entendre les appels angoissés et urgents de millions de nos frères moins fortunés, frappés par quelque désastre, naturel ou fait de l’homme, ces frères qui sont affamés, blessés dans leur corps et dans leur âme, malades, dépossédés, réfugiés, isolés, dépourvus de tout secours ; ils lèvent les bras vers nous chrétiens qui voulons vivre l’Évangile et le grand et unique commandement de l’Amour.

Nous sommes donc informés. Mais nous sentons-nous concernés ? Comment, à partir de notre journal ou de notre écran de télévision, voyager en touriste froid et tranquille, porter des jugements de valeur sur les événements, sans cependant sortir de notre confort ?

Ce message émis il y a une trentaine d’année est d’autant plus vrai depuis l’émergence d’Internet et des réseaux sociaux. Notre cœur se laisse-t-il toucher par les infos et les posts auxquels nous sommes exposés en permanence ? Jean Paul II nous interpelle : “Notre conscience de chrétiens peut-elle rester insouciante dans ce monde de souffrance ? La parabole du Bon Samaritain a-t-elle encore quelque chose à nous dire ?”

Bien sûr, il ne nous est pas possible d’apporter une aide matérielle à tous ceux qui en auraient besoin dans le monde, mais nous pouvons au moins essayer de soutenir les personnes fragiles de notre entourage. Participer à des maraudes, à des actions solidaires, aller rendre visite à une personne qui souffre ou se sent seule… Voilà des choses que nous pouvons tous faire à deux pas de chez nous.  


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Jean Paul II conclut son message par un appel fort, dans le but d’interpeler nos consciences et nous inciter à vivre un Carême plus aimant et plus charitable. Que les images et les informations que nous voyons toute la journée puissent avoir un réel impact dans nos vies et dans nos cœurs, pour que nous nous sentions appelés à sortir de nous-mêmes et à apporter l’Évangile à ceux qui en ont le plus besoin autour de nous. 

En ce commencement du Carême, temps de pénitence, temps de réflexion et de générosité, le Christ fait de nouveau appel à vous tous. L’Église, qui veut être présente au monde, et surtout au monde qui souffre, compte sur vous. Les sacrifices que vous ferez, si petits soient-ils, sauveront des corps et réanimeront des âmes, et la “civilisation de l’Amour” ne sera plus un vain mot.

La charité n’hésite pas, car elle est l’expression de notre foi. Que vos mains s’ouvrent donc cordialement pour partager avec tous ceux dont vous ferez votre prochain. “Par la charité, mettez-vous au service les uns des autres.” (Ga 5, 13)

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