L’église de Trémorel (Côtes d’Armor) a été profanée le lundi 2 mars rapporte le diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier . « Devant cet acte scandaleux, nous voulons rappeler que les catholiques se rassemblent dans les églises pour y rencontrer Dieu afin d’y prier dans les moments heureux ou douloureux de leur existence », a souligné son évêque, Mgr Denis Moutel.C’est une triste découverte qu’a fait, ce lundi 2 mars, le père Gabriel Housseini en pénétrant dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul, à Trémorel (Côtes d’Armor). Le tabernacle a été forcé et les hosties consacrées contenues dans le ciboire ont été jetées à terre et dispersées. À la suite de cette profanation, le curé de la paroisse de Merdrignac a déposé une plainte à la gendarmerie.
« Devant cet acte scandaleux, nous voulons rappeler que les catholiques se rassemblent dans les églises pour y rencontrer Dieu, ensemble ou seuls, afin d’y prier dans les moments heureux ou douloureux de leur existence », a souligné dans la foulée l’évêque du diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier, Mgr Denis Moutel. « Nous sommes envahis par la tristesse, mais pas par la violence, car nos églises doivent demeurer des lieux de recueillement et de paix ». L’église de Trémorel demeure fermée pour le moment, aucune prière ne pouvant s’y tenir « avant le rite pénitentiel prévu par l’Église ». Ce dernier aura lieu samedi 7 mars : « J’irai présider moi-même la messe de réparation », a précisé l’évêque qui invite « tous les paroissiens à y participer et les diocésains à s’y associé ».
En 2019, selon le ministère de l’Intérieur, 1.893 faits antireligieux ont été commis en France, dont 1.052 actes antichrétiens : 996 dans la catégorie « action » (atteintes aux biens religieux) et 56 dans la catégorie « menace ». Si le chiffre est stable par rapport à 2018, d’après le comptage effectué par la Place Beauvau, les faits demeurent d’une grande violence pour les croyants : actes de vandalisme dans plusieurs églises des Yvelines, du Tarn, du Gard et de Dijon en février 2019, des cloches volées dans le Var en août, une centaine de tombes profanées à Cognac en octobre, la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie attaquée à la voiture-bélier en novembre…
Des profanations qui sont, hélas, « le symbole de ce que notre monde vit de son rapport à Dieu aujourd’hui », expliquait à Aleteia il y a quelques mois le père Gaultier de Chaillé, prêtre du diocèse de Versailles. « C’est bien la logique de notre époque qui se montre dans cette volonté de transgresser sans cesse, par jeu, par bravade, pour “voir ce que ça fait” ».
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