Que ce soit au cours des mille et une péripéties du gendarme de Saint-Tropez, dans Le Petit baigneur, Les aventures de Rabbi Jacob, La Folie des grandeurs, Fantômas se déchaîne ou L'Avare, les films de Louis de Funès sont truffés de passages truculents ayant lieu au cours d'une messe ou quand un personnage est en prière... Bref, qui illustrent avec humour l'art d'être catholique.
De Victor Pivert déguisé en rabbin faisant des signes de croix et lançant sans détour "je vous préviens, dès que ma femme arrive, moi je file à l'église", à Harpagon en pseudo-prière feignant ne pas entendre le tronc cliqueter quand vient l'heure de la quête, jusqu'à la chaire de l'abbé Henri Castagnier qui ne tient plus debout dans Le Petit baigneur, les références sont multiples.
"Que Dieu nous ait en sa sainte protection", prie le gendarme Cruchot dans la légendaire "dodoche" conduite à une folle allure par sœur Clotilde. "J'étais là, je priais", lance pour sa part Don Salluste de Bazan, le noble espagnol déchu, quand vient l'heure de la perquisition ordonnée par la reine dans La Folie des grandeurs. "À l'âge de 16 ans, j'entrais en cuisine", raconte Monsieur Septime dans Le Grand restaurant. "Comme on entre dans les ordres ? - C'est cela". Autant de répliques que connaissent plusieurs générations et qui permettent d'apprécier comment la foi fait partie de la vie quotidienne. Et de réaliser qu'il est parfois permis d'en rire si c'est pour prendre du recul sur la façon dont nous la vivons jour après jour.