Dans la nuit de dimanche à lundi 17 février, l’église du village de Mortagne-au-Perche (Orne) a été profanée. L’évêque du diocèse de Seez, Mgr Jacques Habert dira une messe de réparation ce samedi 22 février afin de permettre la réouverture de l’église et la reprise d’une vie paroissiale habituellement paisible dans ce petit village de l’Orne.Don Jean-Baptiste Balaÿ, curé installé depuis septembre dernier dans l’église Sainte-Céronne-au-Perche (Orne), a fait une triste découverte lundi 17 février en poussant la porte de son église. Le tronc contenant les offrandes des cierges avait été fracturé et vidé pendant la nuit, et les tabernacles (vides) de toutes les chapelles latérales avaient également été forcés. Quant au tabernacle central qui contenait le ciboire rempli d’hosties consacrées, fracturé également. Le ciboire était ouvert. “On ne peut savoir si des hosties sont manquantes, mais à partir du moment où le tabernacle, espace sacré, est vandalisé, il s’agit bel et bien d’une profanation”, a indiqué à Aleteia Don Jean-Baptiste.
“”Je prie pour que le Seigneur tire de ce mal un plus grand bien.”
“Lorsqu’une profanation est constatée, l’église est immédiatement fermée et ne peut accueillir aucune pratique jusqu’à ce que soit dite une messe de réparation”, poursuit le jeune curé. Aussitôt prévenu, l’évêque du diocèse de Seez, Mgr Jacques Habert, a indiqué qu’il présiderait cette messe de réparation ce samedi 22 février à 11 heures. “Il procédera à l’aspersion d’eau bénite des fidèles présents et des murs de l’église, et l’autel restera dépouillé jusqu’au moment de l’offertoire”.
S’il n’a pas voulu trop communiquer sur ces faits inédits dans sa paroisse, le curé a adressé une newsletter à ses paroissiens au lendemain des faits. “Ce sont tous les fidèles fréquentant l’église, tous les habitants de Mortagne, et plus largement tous les catholiques, qui sont blessés par cet acte”. Accompagné de l’adjoint au maire, Don Jean-Baptiste a été porter plainte à la gendarmerie et une enquête est ouverte. Il reste surpris par cet acte isolé, dans son village comme dans son diocèse où habituellement les relations sont paisibles entre les habitants et l’Église. “Je prie pour que le Seigneur tire de ce mal un plus grand bien, et que notre indignation réveille notre dévotion et notre amour de l’Eucharistie”, conclut-il, touché par les nombreux messages de soutien et les prières de nombreuses personnes, croyantes ou non.
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