Assassinés en février 2015 en raison de leur foi chrétienne, les 21 martyrs de l’Église copte sont l’objet de différentes célébrations de mémoire au cours du mois, dont une exposition à Al-Our (Égypte) qui retrace leur histoire.Il y a cinq ans jour pour jour, la stupeur et l’émoi et stupeur frappent l’Égypte et le monde entier. Une vidéo diffusée par l’État islamique montre l’assassinat de 21 chrétiens qui avaient été enlevés quelques semaines auparavant. À genoux sur une plage de la région de Syrte, en Libye, vêtus de combinaisons oranges, ils sont sauvagement égorgés par des djihadistes encagoulés. Parmi eux, 20 Égyptiens coptes-orthodoxes, pour la plupart originaires de la province de Minya (nord de l’Égypte) et un chrétien du Ghana.
“Leur exemple affermit notre foi”
Trois ans jour pour jour après leur mise à mort, une église dédiée à leur mémoire est inaugurée à Al-Our, dans la province de Minya, ainsi qu’un musée souvenir. Dans ce dernier, on trouve les cercueils utilisés pour le rapatriement de leurs corps, les menottes avec lesquelles ils étaient attachés, les restes de leurs uniformes oranges, les monnaies retrouvées dans leurs poches, leurs chaussures et divers documents. Déclarés martyrs de la foi et de la patrie par l’Église copte-orthodoxe, leurs noms ont été inscrits dans le “synaxarium”, l’équivalent oriental du martyrologe romain, et leur martyre est commémoré le 8 de Méchir du calendrier copte, qui correspond au 15 février du calendrier grégorien actuel.
Ce samedi 15 février, une exposition en leur honneur est inaugurée dans le sanctuaire qui leur est consacré. Grâce à de nouveaux objets ainsi qu’à des panneaux illustratifs et des animations audiovisuelles, elle retrace – en arabe, en français et en anglais – leur histoire depuis leur enlèvement jusqu’au retour de leurs corps dans le village d’Al-Aour. “L’Église copte a une longue histoire de martyre et a traversé de nombreuses périodes de persécution tout au long de son histoire”, a déclaré à l’Aide à l’Église en Détresse (AED) le père Abu Fanus Unan, qui travaille au sanctuaire. “Nous sommes fiers du sang de ces martyrs qui ont refusé d’abjurer leur foi chrétienne”. Si l’Église copte rend hommage à de nombreux martyrs morts au cours des siècles passés, il souligne l’impact puissant du témoignage des “martyrs contemporains qui ont refusé d’abjurer le nom de Jésus-Christ. Leur exemple affermit notre foi”.
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