Le parvis de Notre-Dame de Paris, fermé depuis l’incendie de la cathédrale, pourrait être de nouveau accessible “en mars” d’après le préfet d’Ile-de-France, interrogé mercredi par la mission d’information parlementaire sur la restauration de Notre-Dame. Mais les auditions menées le même jour ont surtout permis d’en savoir un peu plus sur l’impressionnante mobilisation des donateurs particuliers… et de leur bel attachement au sanctuaire.Ce mercredi 5 février, la mission d’information parlementaire sur la restauration de Notre-Dame auditionnait, outre le préfet d’Ile-de-France et la secrétaire générale de la préfecture de Paris, les représentants de la Fondation Notre Dame et de la Fondation du Patrimoine. Il s’agissait pour les parlementaires d’en savoir un peu plus sur les fonds récoltés, leurs attributions et les travaux en cours. Ce fut l’occasion de découvrir le bel attachement des nombreux donateurs privés qui demandent régulièrement des nouvelles de l’avancée des travaux !
Ainsi pour la Fondation Notre Dame, au 31 décembre, sur les 370 millions d’euros promis, 51,7 millions ont déjà été encaissé, dont 21,4 millions en provenance du grand public soit tout de même 56.675 donateurs ! “Le plus touchant, a reconnu Christophe-Charles Rousselot, son délégué général, c’est que chaque don est accompagné d’une lettre, parfois longue, où le donateur raconte son attachement ou ses souvenirs avec Notre-Dame”.
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Du côté de la Fondation du patrimoine, les chiffres sont tout aussi impressionnants : 236.222 donateurs particuliers et 25,9 millions d’euros récoltés les trois premiers jours, soit 75% du total des dons ! “C’est la plus vaste collecte de dons de particulier, cela s’explique par notre réactivité car nous avions déjà en ligne un outil numérique fiable, réactif et des procédures de contrôle. Cela a ainsi pu mettre fin rapidement à des cagnottes sauvages”, a expliqué à la mission d’information Célia Vérot, sa directrice générale.
Des dons de 1 à 100.000 millions d’euros
Avec des dons allant de 1 à 100 millions d’euros, “on peut dire que Notre-Dame se partage avec tous, une vraie appropriation, du plus simple donateur aux grandes entreprises souvent poussées par leurs salariés d’ailleurs !” Fort de ce bel élan des particuliers, les deux fondations ont chacune insistées sur l’importance du lien créé : “Nos donateurs attendent nos nouvelles, ils sont ravis quand ils reçoivent des informations sur l’avancée des travaux !”
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Si la Fondation du Patrimoine a clôt sa collecte au bout de quelques jours, considérant qu’il ne fallait pas qu’elle se fasse au détriment du reste des autres éléments de patrimoine qu’elle défend dans toute la France, Christophe-Charles Rousselot, de la Fondation Notre Dame a, quant à lui, constaté une curieuse mécanique : “Alors que les critiques annonçaient que Notre-Dame de Paris allait cumuler tous les dons au détriment des autres, je constate au contraire que ce drame a réveillé les consciences et les dons ailleurs ! Par exemple, nous avons un très grand mécène qui, au vu des dons, a finalement décidé de se concentrer sur l’église de la Madeleine, en bien mauvais état. Dire qu’on avait tant de mal à trouver des mécènes avant… Comme quoi, à quelque chose, malheur est bon !”