Le collectif Sauvons Sainte-Thérèse a organisé, mardi 4 février, un débat public en l’église Sainte-Thérèse de Metz en présence des candidats aux élections municipales. Une manière de sensibiliser le futur maire à la sauvegarde de cet édifice aujourd’hui en danger.C’est une soirée pour la moins insolite à laquelle les candidats aux élections municipales de Metz ont été invités. Mardi 4 février, le collectif Sauvons Sainte-Thérèse et le conseil de fabrique de la paroisse Sainte-Thérèse de Metz ont invité les douze candidats de la ville pour une soirée in situ, rapporte La Croix. Après une présentation historique du lieu, les dix candidats présents ont chacun eu trois minutes chrono pour présenter leur vision pour l’église avant de répondre aux questions des participants.
10 à 15 millions d’euros nécessaires
Car le bâtiment est aujourd’hui menacé. 10 à 15 millions d’euros sont aujourd’hui nécessaire pour les travaux les plus urgents. Curé de la paroisse, le père Jean-Marc Altendorff a vu dans ces élections sa « seule planche de salut », indique-t-il au quotidien. Selon lui, pour les candidats, le sujet est porteur : « La paroisse est très fréquentée, avec beaucoup de familles, c’est un quartier coté, et l’un de ceux qui votent le plus ».
C’est dans les années 1930 que l’église Sainte-Thérèse est conçue pour que Metz « soit à la pointe de l’art et de la technologie ». Son architecte, Roger-Henri Expert (1882-1955), maître incontesté du style Art déco, y fait dialoguer l’art sacré et l’architecture profane contemporaine. L’originalité de l’édifice, classé monument historique en 1998, tient à l’utilisation de portiques en béton armé. Quelque 1.000 m² de vitraux claustras réalisés par Nicolas Untersteller, enchâssés dans du béton, illustrent la vie de sainte Thérèse et les activités de la région.