Lors de son discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé mardi 3 février au soir, Donald Trump a tenu à saluer la mémoire de Kayla Mueller, la jeune chrétienne détenue par l’État islamique pendant plus de deux ans et qui a donné son nom à l’opération américaine ayant conduit à l’élimination d’Abou Bakr al-Baghdadi.Le discours annuel sur l’état de l’Union, prononcé par Donald Trump mardi 3 février, a été largement commenté dans la presse et sur les réseaux sociaux. Nombre d’observateurs ont ainsi relevé le geste de la démocrate Nancy Pelosi qui a déchiré le discours du Président américain. D’autres ont déploré le comportement parfois déplacé de Donald Trump qui est en campagne pour sa réélection en novembre. Mais beaucoup moins nombreux sont ceux à avoir noté l’hommage rendu par Donald Trump à Kayla Mueller, jeune humanitaire chrétienne de 26 ans détenue pendant plus de deux ans par le chef de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, avant d’être assassinée, en 2015.
« Carl et Marsha Mueller, les parents de Kayla, sont avec nous ce soir », a ainsi déclaré Donald Trump. « Après son diplôme, leur belle Kayla a choisi de travailler dans l’aide humanitaire. Elle a ainsi écrit : « Certaines personnes trouvent Dieu dans l’Église, d’autres dans la nature, d’autres encore dans l’amour. Moi, je trouve Dieu dans la souffrance. Je sais désormais à quoi consacrer ma vie : faire de mes mains des outils pour soulager la souffrance ». Après s’être rendue en Inde, en Israël et dans les territoires palestiniens, la jeune femme est ainsi partie en Syrie pour soulager la douleur des réfugiés syriens. Kidnapée en 2013 dans un hôpital d’Alep, « Kayla a été détenue et torturée par le chef de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, avant d’être assassinée », en 2015, a rappelé le Président américain.
Il a ensuite expliqué comment le nom de l’opération américaine ayant conduit à l’élimination d’Abou Bakr al-Baghdadi a été choisi, « Task force 8-14 ». « C’était une référence à un jour particulier, le 14 août, jour anniversaire de Kayla Mueller ». « Carl et Marsha, les soldats américains n’oublieront jamais Kayla et nous non plus ».
Dans une lettre transmise à ses parents au printemps 2014, soit un an avant sa mort, la jeune femme leur raconte comment elle s’est « abandonnée » à Dieu : « Je me souviens de maman qui me disait toujours qu’à la fin, la seule personne à qui l’on peut s’adresser, c’est Dieu. J’en suis arrivée à un stade où, dans tous les sens du terme, je me suis abandonnée à notre Créateur, parce qu’il n’y a littéralement personne d’autre. Grâce à Dieu et à vos prières, je me suis laissée bercer tendrement. J’ai trouvé la lumière dans l’obscurité et j’ai appris que même en prison, on peut être libre. J’en suis reconnaissante. Je suis parvenue à comprendre que dans toutes les situations, il y a du bon, il suffit parfois de le chercher ».