Mgr Philippe Barbarin a publié une vidéo quelques heures après l’annonce de sa relaxe par la Cour d’appel de Lyon, du chef de non-dénonciation d’agressions sexuelles sur mineurs. Des paroles qui sonnent comme des adieux, et qui appellent ses « frères et sœurs du diocèse de Lyon » à l’unité.Au terme de cette « longue séquence judiciaire » qui aura duré plus de quatre ans, depuis les accusations d’agressions sexuelles portées par d’anciens scouts à l’encontre de leur aumônier le père Preynat, l’heure est aux remerciements, à l’appel à la prière, à l’unité, et au retrait. Mgr Barbarin commence par remercier celles et ceux qui l’ont accompagné, conseillé ou encore porté discrètement dans leur prière durant ces quatre années difficiles. Il assure que « les victimes sont chaque jour dans sa prière et qu’elles continueront d’y avoir leur place » : « Elles nous ont aidés, elles ont aidé la France entière à prendre conscience de l’ampleur et des conséquences désastreuses de ces actes abominables », souligne-t-il. Le primat des Gaules invite également à prier pour la justice, soulignant par-là la délicate mission confiée aux juges de notre pays.
Semblant n’aspirer qu’au repos et à la paix, le cardinal s’approprie ces paroles de Syméon lors de la Présentation de Jésus au Temple, qui résonneront dans l’Évangile de dimanche prochain : « Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole » (Lc 2, 29). En effet ce jeudi 30 janvier, Mgr Barbarin a remis pour la deuxième fois sa démission au pape François. Une occasion, selon lui, pour l’Église de Lyon, « d’ouvrir un nouveau chapitre ». Un nouveau chapitre pour lequel il appelle à l’unité de tous ses « frères et sœurs de Lyon », cherchant ainsi à gommer les rivalités et les tensions générées par le procès. Il insiste en dernier lieu sur cette exhortation du Christ à demeurer dans l’amour fraternel : « À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn, 13-35).