C’est une "pré-cérémonie" attendue par les cinéphiles qui s’est tenue ce matin : l’annonce officielle des nominés pour les César 2020. La 45e cérémonie se tiendra le 28 février prochain Salle Pleyel, à Paris, et récompensera films, acteurs et metteurs en scène, désignés par un jury de professionnels. Parmi les bonnes surprises, dans la catégorie Meilleur Documentaire, le film Lourdes des réalisateurs Thierry Demaizière et Alban Teurlai, consacré aux pèlerins du sanctuaire de Lourdes. Dans ce long-métrage, les réalisateurs ont su magnifier le sanctuaire tout autant par les images et les acteurs que par la musique. Des images de dévotion mariale, des bénévoles et de jeunes scouts joyeux et efficaces, des malades pudiques et heureux d’être là, guéris ou pas. Le film a touché au-delà d’un public acquis et a connu un vrai succès populaire, avec près de 200.000 spectateurs, une sacré performance compte tenu du genre cinématographique choisi et de son sujet. Reste à savoir s’il touchera autant le jury des César !
Dans la catégorie Meilleur film cette fois, est nominé le film Hors Normes du duo Nakache-Toledano, qui a connu lui aussi un joli succès au box-office, frôlant les deux millions d’entrées. Inspiré de faits réels, le film met en valeur le travail de deux éducateurs que les réalisateurs ont connu il y a vingt ans. Ainsi, toutes les scènes du film ont vraiment été vécues, grâce à une immersion de l’équipe pendant deux ans. Les autistes du film sont interprétés par de vrais autistes. Nulle démagogie donc, ni bonne conscience, derrière l’exploration d’un tel sujet. Olivier Nakache et Eric Toledano ont voulu rendre hommage au travail et au combat réels de ces éducateurs eux aussi hors du commun. Le film sera en concurrence notamment avec le J’accuse de Roman Polanski ou encore Grâce à dieu de François Ozon.
Enfin dans la catégorie Meilleur espoir masculin, on retrouve le coup de cœur de la rédaction de Aleteia, Benjamin Lesieur, comédien autiste âgé de 29 ans. Dans Hors Normes, il endosse le rôle d’un jeune homme encouragé à se dépasser par Vincent Cassel, grâce à une relation quasi similaire à celle d’un père et son fils. Son interprétation poétique et spontanée a marqué nombre de spectateurs, et les a surtout fait beaucoup rire. Et comme l’a confié Olivier Nakache, l’un des deux réalisateurs du film Hors Norme, "je vous souhaite à tous de croiser la route de Benjamin Lesieur, parce qu’on n’est pas pareil avant et après".