1.893 faits antireligieux, c’est-à-dire à caractère antichrétien, antisémite ou antimusulman, ont été recensés en 2019 par le ministère de l’Intérieur.En France, en 2019, 1.893 faits antireligieux ont été commis, a indiqué le ministère de l’Intérieur ce 26 janvier. Dans le détail, 1.052 faits antichrétiens ont été recensés : 996 dans la catégorie “action” (atteintes aux biens religieux) et 56 dans la catégorie “menace”. Si le chiffre est stable par rapport à 2018, d’après le comptage effectué par la Place Beauvau, les faits demeurent d’une grande violence pour les croyants : actes de vandalisme dans plusieurs églises des Yvelines, du Tarn, du Gard et de Dijon en février 2019, des cloches volées dans le Var en août, une centaine de tombes profanées à Cognac en octobre, la cathédrale d’Oloron-Sainte-Marie attaquée à la voiture-bélier en novembre…
Ces profanations sont « hélas le symbole de ce que notre monde vit de son rapport à Dieu aujourd’hui », expliquait à Aleteia il y a quelques mois le père Gaultier de Chaillé, prêtre du diocèse de Versailles. « C’est bien la logique de notre époque qui se montre dans cette volonté de transgresser sans cesse, par jeu, par bravade, pour “voir ce que ça fait” ».
1.142 faits à caractère raciste et xénophobe
687 faits à caractère antisémite ont également été constatés en 2019, soit une hausse de 27% en un an. 151 faits sont des actions (dégradations, violences physiques…) et 536 relèvent de la catégorie “menace”. Après la découverte d’une centaine de tombes profanées d’un cimetière juif de Westhoffen (Bas-Rhin) en décembre 2019, le père Jean-Baptiste Nadler, prêtre de la communauté de l’Emmanuel et auteur du livre Les racines juives de la messe, notant une forme de banalisation, avait rappelé que la première des choses pour lutter contre est de « dénoncer systématiquement ces actes afin de ne pas s’habituer ».
Enfin 154 faits antimusulmans ont été recensés en 2019 contre 100 en 2018. S’agissant des faits à caractère raciste et xénophobe, ils ont augmenté en 2019, avec 1.142 faits comptabilisés (contre 496 en 2018). Pour l’essentiel, ces faits relèvent de la catégorie des « menaces » (977).