Avant de quitter la fonction de préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples ce 15 janvier, charge qu’il occupait depuis 2011, le cardinal Filoni a livré quelques conseils fort utiles pour les missionnaires.Au delà d’une simple logique territoriale, il est temps que “chaque baptisé” prenne au sérieux son appel à devenir missionnaire. Voilà l’appel qu’a lancé le cardinal Fernando Filoni le 14 janvier 2020 dans les colonnes de L’Osservatore Romano. Avec plus de 50 voyages à son actif pour visiter des communautés catholiques à travers le monde, on peut dire que le prélat italien a acquis une certaine expérience de la mission. Depuis le Concile Vatican II, nul doute que les enjeux missionnaires de l’Église ont bien changé, note-t-il de prime abord. “Si dans le passé la proclamation de l’Évangile était la prérogative des prêtres et des religieux, il y a aujourd’hui une participation extraordinaire des laïcs”, déclare-t-il. Parmi eux, il y a des couples et des familles avec enfants qui participent avec ferveur à l’œuvre d’évangélisation, se réjouit-il.
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Selon lui, “chaque baptisé est missionnaire” et la collaboration de tous les fidèles est aujourd’hui indispensable. D’autant que le monde a bien évolué… D’une logique de mission ad gentes, qui suppose un mouvement de l’Église vers les peuples, il faut s’ouvrir à une logique inter gentes : l’Église doit s’immerger dans le monde qui, de fait, est de plus en plus sécularisé. Ainsi, “l’œuvre missionnaire ne peut plus être pensée uniquement en terme territorial” comme c’était le cas dans le passé, analyse le prélat italien. “Même sur les continents de l’ancienne tradition chrétienne, il est nécessaire de renouveler la proclamation de l’Évangile”.
Deux-tiers de l’humanité ne connaissent pas le Christ
Le préfet émérite ne manque pas non plus de rappeler les fidèles à la réalité qui les entoure : “deux-tiers de l’humanité ne connaissent pas l’Évangile”, avance-t-il. C’est pourquoi le mandat d’annoncer le Christ à tous les peuples du monde ne peut “échouer”. Ce défi à relever n’est cependant possible qu’en aimant le Seigneur relève-t-il. Ce n’est qu’en alimentant cette “sollicitude amoureuse” à l’égard de Dieu que sa Congrégation a pu mener un tel travail à travers le monde.
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L’amour du Seigneur ne doit cependant pas faire oublier les réalités concrètes de l’œuvre missionnaire. “Si chaque baptisé donnait l’équivalent d’un seul dollar par an pour les missions”, il serait en mesure de répondre aux besoins des populations pauvres, vulnérables ou nécessiteuses, conclut le prélat.
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